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L ' O N A N E U R

4 août 2016

ma chaîne youtube !

Pour ceux qui me suivent, j'ai créé il y a 9 mois une chaîne de vidéos sur youtube?

 

Et en neuf mois, le petit bébé a bien grandi, et je vous présente deux de mes dernières créations !

 

Deux nouvelles missions sont apparues : les consultations de voyant

La ConsulT' #3 : JP de MFMradio

et l'astrologie

 

l'Astro d'HugoT 1 : le capricorne

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3 novembre 2015

Nouvel épisode vidéo : je parlerais de la

Nouvel épisode vidéo :

 

je parlerais de la papesse.

Si vous appréciez, n'hésitez pas à partager à vos amis, ça ferait zizir !

 

tarologie : épisode 2 la Papesse

16 octobre 2015

tarologie

Voilà quelque années que je m'intéresse au tarot

Quelque années durant lesquelles j'enrichi ma collection de jeux (j'en totalise une petite quarantaine), que je parcours les livres sur le sujet, et que j'accumule des connaissances sur le sujet.

Il est à présent temps d'en faire profiter tout le monde, c'est pourquoi j'ai décidé de me lancer sur youtube.

J'ai créé une chaîne dans laquelle je parlerais de tout ce qui a trait au tarot, en commençant par la signification des cartes.

J'espère que vous apprécierez, et quoi qu'il en soit, partagez la le plus possible !

 

 

 

25 juillet 2015

Dernier restaurant avant la fin du monde (H2G2 t2)

Continuons sur la lancée menée par Douglas Adams avec le deuxième tome, et les mêmes personnages que pour le précédent : un robot dépressif, un humain en peignoir, un président égotique en cavale et un astrostoppeur. Oui, je parle du robot en premier, parce que c'est le personnage qui m'a le plus marqué.

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A la fin du livre précédent, la Terre est détruite, et la joyeuse (sauf Marvin le robot, évidemment) équipe est dans l'espace. C'est à ce moment là que les Vogons les attaquent, les Vogons qui ont absolument besoin de tuer TOUS les humains pour construire une rocade. Un exemple à suivre pour tout un chacun, quand les écolos empêchent de construire une route à cause d'un escargot rare. Tuons tous les escargots (et mangeons les écolos aussi, paraît que leur viande est saine).

Y at-il un esprit dans ce roman ?

Alors qu'ils pointent leurs canons vers le vaisseau, Zaphod décide de faire du spiritisme pour débloquer le vaisseau. Il faut dire que depuis qu'Arthur a commandé une tasse de thé véritable à l'ordinateur central, ce dernier connaît quelque ralentissements. Zaphod espère que ses ancêtres peuvent les aider. Au lieu de ça, les spectres familiaux l'insultent, et disent qu'ils sont bien contents d'être morts pour ne plus avoir à revoir sa tronche de cake. Ceci dit, le lien de famille reste fort, et ils sortent le vaisseau de sa triste situation.

Hors de danger, Arthur et Ford réalisent que Zaphod et Marvin ne sont plus là. Ils ont été téléportés sur la planète où est édité le guide du voyageur galactique. Guide dont la phrase de promotion est : Le guide est exact, c'est la réalité qui est erronée. Qu'on se le dise ! Zaphod entre dans la maison d'édition, et demande à voir Zarniwoop. Après quelque menues résistances, le réceptionniste insectoïde appelle la personne susmentionnée. Pour la rejoidre, il faut emprunter un ascenseur existentiel qui préfère les descentes aux montées. Bien moins fatigant. Et encore, heureusement que ce n'est pas un ascenseur qui fait sabbat.

Arrivé au 15e étage, l'ascenseur les laisse là, et retourne prendre son pied dans les sous-sols. A ce moment précis, la tour des éditions du Guide décolle. Au passage, Marvin est au prises avec une machine bardée d'armes redoutables qui netrouve  rien de mieux que d'en faire une démonstration, et détruit une belle part du plancher. Pas de chance.

La tour de bureau se rend sur Frogstar, planète déserte (rendue inhabitable à cause de sa surproduction de chaussures) où a été installé le Vortex à Perspective Totale, un dispositif ingénieux dans lequel on place des criminels pour qu'ils se rendent compte de m'immensité de l'univers, deviennent humbles, et arrêtent de tuer des chatons. Un esprit (en procédure de divorce avec son corps) accueille Zaphod, et lui annonce que le prochain criminel à y passer, ce sera justement lui. Sauf que la machine ne marche pas très bien : Zaphod est tellement conscient de sa supériorité par rapport à l'univers que la machine ne fait que confirmer ce qu'il pense de lui-même : que le reste du monde n'est qu'un épiphénomène de son existence.

Fuuud-restaurant-by-Futur2-SabadellLa punition étant un échec, donc. Zaphod se barre,fait une petite rando sur la planète, et arrive à un vaisseau en escale là depuis 900 ans. L'équipage attend la livraison de serviettes citronnées. Là, Zaphod rencontre Zarniwoop, un ancien ami à lui avec qui il a chourré le vaisseau à générateur à improbabilités. Zarniwoop lui explique que s'il a réussi à survivre au Vortex de Perspective Totale, c'est parce qu'il est bien le centre de l'Univers. La seconde bonne nouvelle, c'est que le président de la galaxie l'a toujours, dans sa poche (encore une improbabilité probable). Il le sort, et le vaisseau s'aggrandit jusqu'à trouver sa taille normale.

Comme l'aventure creuse toujours un peu, ils s'en vont tous, maintenant qu'ils se sont retrouvés, chercher un resto sympa. Ils décident d'aller dans le dernier resto avant la fin du monde : un établissement situé très loin dans le futur, juste avant la fin de l'univers, pour que tout le monde puisse apprécier le spectacle comme il se doit. Mieux qu'un eu d'artifice du 14 juillet, ou qu'un concert de Justin Bieber, en somme. Justement, en parlant de groupes de rock bruyants, Zaphod, Arthur Dent, Fort y croisent le disaster area, groupe qui joue tellement fort que les musiciens sont obligés de se placer sur une autre planète pour ne pas être incommodés par le son trop puissant.

A quoi sert une fin du monde si personne ne peut en profiter ?

L'auteur profite de ce voyage temporelle pour nous expliquer que ce qui est vraiment compliquer à gérer quand on traite du voyage temporelle, ce n'est pas le paradoxe du grande-père, mais plutôt la conjugaison : comment conjuguer une action qui va à la fois se passer dans notre futur qui devient passé dès qu'on voyage vers l'avenir ? Une mise au point nécessaire.

Ils sont alors contactés par Marvin qui a survécu jusqu'à la fin du monde. Toujours aussi déprimé, il dit qu'il a attendu pendant des millions d'années qu'on vienne le chercher, et qu'à la fin, comme ça devenait long (576 milliards d'années, quand même ! ), il a commencé à déprimer sec. Le repas fini, ils vont dans le parking et tombent sur un vaisseau de luxe tout noir (appartenance du groupe de rock susmentionné), prévu pour se lancer dans un soleil et donner un beau final à l'un des concerts du groupe. Zaphod le chourre. Mais ils ne pigent pas les commandes, qui sont elles aussi noires. Ils sont projetés dans l'étoile la plus proche. Ils arrivent néanmoins à se téléporter, mais pas dans la même direction.

Zaphod retrouve son cher vaisseau et se pose sur une planète où réside le maître de l'univers. Un type qui n'en a vraiment franchement rien à foutre de l'univers. Un type assez sceptique pour croire que ce qu'il y a hors de chez lui n'existe pas, puisqu'il ne le voit pas. Le genre de type qui ne croit même pas que Dieu est un énorme plat de spaghettis. Il est maître de l'univers, mais il s'en tape.

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Ils débarquent sur une petite planète bleue et verte peuplée de tribus d'hommes singes qui n'y comprennent pas grand chose, et qui hésitent à créer la roue ou le feu, vu qu'ils n'ont pas fait d'études de marché, donc ils ne savent pas trop si ce sera vraiment unilisé, toutes ces inventions. Dépités, Ford et Arthur comprennent qu'ils sont en fait sur Terre dans le passé, alors ils dépriment. Ils savent que 2 millions d'années plus tard, la planète sera détruite, alors à quoi bon ?

Dans un élan d'espoir, Arthur tente de leur apprendre à jouer au scrabble, mais leur connaissance limitée de vocabulaire limité est un frein. Enervé, l'un des australopithèques balance les lettres qui écrivent quarante deux au sol. Après amples réflexions, Arthur découvre que la question qui a donné la réponse 42 est elle aussi cachée dans le scrabble : "Quel est le produit de six par neuf". Ce qui leur fait une belle jambe, vu qu'ils sont toujours coincés sur la planète...

Douglas Adams, l'auteur illuminé de H2G2

Notre roman se termine là, et on peut enfin reprendre un peu son souffle. Toujours aussi taré, même peut-être plus, vu que le premier livre de la série a pu être adapté au ciné, et pas le second. Preuve que son scénar' est bien trop échevelé. Petit parfum de nouveauté aussi pour moi, vu que j'avais vu le film du premier, mais pas du deuxième, et pour cause. Je crois que vous m'avez compris. Tous les thèmes de la SF sont passés à la moulinette, broyés par le fameux non-sense anglais, et ça fait du bien. Un vrai plaisir. Je regrette peut-être qu'il n'y ait pas eu plus d'articles du guide du voyageur galactique, qui sont eux aussi bien tarés, mais permettent de respirer un peu entre deux péripéties foldingues. En effet, tout va très vite, à tel point que faire le résumé complet du bouquin relève de la gageure.

Sur ce, j'ai peur de devoir vous laisser là avec cette saga. Ayant emprunté l'intégrale de la trilogie en cinq volumes à la bibliothèque, je me vois obligé de le rendre. Ma bibliothécaire a commencé à me faire des menaces très flippantes (elle veut mettre sur ma carte tous les Marc Lévy et les Guillaume Musso si je ne rends pas séance tenante le pavé). J'espère pouvoir un jour le reprendre, mais rien n'est moins sûr. Quoi qu'il en soit, il restera dans une partie de ma tête.

Pour la suite, des vacances s'imposent. Il faut que j'arrête de lire des livres sérieux, ça me fera du bien. Au programme, quelque livres d'astrophysique pour se détendre ! Je ne sais pas encore si je vais vous les résumer, on verra !

30 juin 2015

Le guide du voyageur galactique (H2G2. t1)

J'ai fait une boulette. Je le reconnais. J'ai décidé de montrer à des amies à moi un film que je reconnais pour sa qualité et le reste. Ce fut un échec. Certes, il y avait Martin Freeman en tant que personnage principal, et mes connaissances sont des fans absolues du Hobbit, mais ça n'a pas suffit... Alors, pour tourner la page, et pour comprendre mon erreur, il faut que je me penche sur le livre, puisqu'il s'agit en réalité de l'adaptation d'un livre.

C'est parti pour le guide du voyageur galactique de Douglas Adams !

H2G2 the HitchHicker's Guide to the Galaxy

Arthur Dent est un type assez banal qui s'habille d'un peignoir, qui n'est pas foncièrement fait pour l'aventure. Oui, un peu comme le Hobbit : ils ont même tous les deux le même visage, c'est ouf ! Un beau matin, il se réveille et remarque à sa fenêtre des tractopelle qui s'apprètent à raser sa maison. Légèrement fumace, il va voir le chef de chantier, qui lui explique que l'annonce avait été faite 1 an auparavant, et qu'elle était affichée à la mairie du coin. Du coup, il s'énerve, surtout quand il voit que Gandalf a tagué sa porte d'entrée. Trop c'est trop.

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A ce moment, l'ami d'Arthur, Ford Prefect l'invite à boire une bière. De bon matin, Arthur ne dit pas non. Il faut dire qu'il est britannique. Pendant qu'ils se bourrent la gueule, Ford apprend à Arthur qu'une rocade spatiale va être construite, et que la Terre va être détruite. Ford le sait car il est un extraterrestre chargé de compléter le "guide du voyageur galactique", l'encyclopédie la plus vendue de l'univers, dans laquelle notre planète est définie comme étant "globalement innoffensive". Mais ça, c'était avant l'arrivée de Justin Bieber.

Après s'être enfilé une girafe et quelque pintes, ils rentrent chez Arthur, mais la maison est déjà détruite. De gros vaisseaux menaçants apparaissent dans le ciel. Il semble que l'annonce de la construction ait été annoncée quelque siècles auparavant, et que l'affiche de l'arrêté ait été accrochée au niveau de la constellation de Bételgeuse. Avant que la destruction ne commence, Ford sort un pouce de son sac et le brandit vers le vaisseau le plus proche. Les voilà téléportés dans le vaisseau Vogon, en qualité d'autostoppeurs. Le soucis, c'est que les Vogons sont d'un très paperassiers, procéduriers et chiants, et de deux, blablacar n'a jamais réussi à s'implanter sur leur système planétaire en raison de leur aversion pour l'autostop.

Ils se retrouvent dans la soute pendant que la Terre explose. Très vite repérés, ils sont conduits sur le pont de commandement. Le général Vogon leur donne alors le choix entre les jeter des l'espace et leur lire de la poésie avant de les jeter dans l'espace. Va pour la poésie, même si elle est relativement d'un point de vue rythmique, parfaitement désagréable à écouter, et finalement, proche du rap de maître Gims à la différence prêt que les Vogons ne mettent pas de lunettes de soleil. Elle a aussi la propriété de causer des crise d'épilepsie à la chaine. Va donc pour la poésie.

A la fin de la récitation, Arthur joue le tout pour le tout en essuyant le sang qui coule de ses oreilles, et en laissant croire que c'était magnifique. Ford, qui comprend son petit jeu renchérit. Malheureusement, l'étude stylistique qu'ils font ne correspond pas au Vogon qui les jette dans l'espace séance tenante. Conduits pas un garde, ils tentent de l'amadouer de la même manière qu'ils ont tenté de le faire avec le commandant, en disant que ce n'est pas un gars si mauvais que ça. C'est un échec. Les voilà propulsés.

Si son ramage se rapporte à son plumage...Alors qu'ils commencent à mourrir, et que le narrateur calcule les probabilités qu'ils ont pour s'en sortir, un vaisseau à réacteur à probabilité apparaît. C'est le nouveau vaisseau du président Zaphod Beeblebrox. Un gars qui n'a de président que le titre, un peu comme François, qui passe son temps à faire ce qu'il lui plait, à savoir googeliser son nom. Il a monté les portes du vaisseau qui gémissent quand elles s'ouvrent, et a à son service un robot dépressif aussi surqualifié que sous employé, Marvin.

 

Il se trouve que Ford est le demi-cousin de Zaphod, du coup, leurs retrouvailles sont chaleureuses. Il se trouve aussi que Zaphod était en route pour la planète Magrathéa, spécialisée dans la construction de planètes de luxe pour riches héritiers. Tandis qu'il palabrent joyeusement sur l'opportunité d'y aller (la planète ne montre plus grand signe d'activité depuis quelque millions d'années, deux missiles sont lancés sur eux. Dans la panique générale, Arthur appuie sur le bouton de génération à improbabilité, ce qui transforme les fusées en cachalots. Assurés de la preuve que la planète est habitée, ils décident de s'y poser.

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Zaphod et Ford décident d'entrer dans un tunnel souterrain, et disent à Arthur de rester à la surface. Ce dernier rechigne un peu, mais ne fait pas plus d'histoires. Assis devant l'entrée, à tenter de redonner goût à la vie à Marvin qui est plus déprimé que jamais, il rencontre un vieil homme. C'est un des employés de l'entreprise Magrathéa, et il profite pour faire visiter les entrepots au héros. Il lui explique plein de choses.

Il lui raconte l'histoire de l'ordinateur le plus perfectionné de l'Univers, Pensées Profondes, qui a été construit pour avoir la réponse à la vie, l'univers et le reste. L'ordinateur, qui est sous microsoft vista leur demande de revenir dans 7 millions d'années. Une fois le temps écoulé, il leur dit que la réponse est 42, mais maintenant, il reste à trouver la question. Pour cela, il faut un ordinateur de nouvelle génération, qu'on appellerait la Terre. C'est ainsi que notre planète a été conçue, avec l'aide de l'espèce la plus intelligente qui soit : les souris blanches, capables de manipuler les scientifiques les plus expérimentés en menant des expérience sur eux.

Le hic, c'est que la Terre a été détruite par les Vogons peu avant sa livraison, ce qui est bien dommage. Heureusement, une planète de rechange est en cours de fabrication. Les constructeurs ont bien raison : il faut toujours une planète de sauvegarde au cas où...

Suite à quoi, Arthur retrouve ses amis, Zphod, Ford et la clique sur la Terre de rechange. Ils sont entourés de souris blanches qui parlent. Mais, encore une fois, ils sont obligés de fuir, la police de l'espace est à la poursuite de Zaphod. Après une tentative désespérée de trouver la question qui amène à la Grande réponse 42, et qui est vouée à l'échec, il décident de fuir, retournent au vaisseau et se disent qu'ils refaient bien d'aller manger un morceau au resto.

Et... c'est la fin. voilà voilà. Je vous laisse le temps pour une deuxième relecture, si vous n'avez pas tout suivi de ce que je racontais.

Alors, il est de coutume, quand un roman est adapté au cinéma, de jouer au jeu des sept différences, et de s'énerver très fort dès que le nombre de différences atteint le nombre de 7, justement. Alors, pour ceux qui ont seulement vu le film, le roman a une trame vraiment proche. Cela dit, ce qui est scandaleux, c'est que certains éléments ont été ajoutés (ils doivent être présents dans les suites) : un fusil d'un genre absolument nouveau qui inverse les personnalités, et il y a aussi le final qui est mené par les Vogons. Toutes ces différences sont un pure scandale, et je m'offusque.

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Pour en revenir au roman : il est court, et ne s'arrête pas une minute, ce qui est une bonne chose. L'humour est surtout un humour de situation, ainsi que quelque formules bien trouvées, cela dit, si je me suis bien amusé, si j'ai souris parfois, je n'ai pas éclaté de rire (ou du moins, je ne me suis pas retenu, au risque de luxer la cage thoracique), comme ce fut le cas avec Mortimer de Pratchett. H2G2 est un bon divertissement qui détourne les codes de la SF (technologies incroyables, races extraterrestre au caractère tranché, et volontier soupe au lait, et révélation sur l'origine de la Terre), ce qui est franchement bien foutu. Je m'en vais de ce pas continuer avec le deuxième roman, alors à bientôt !

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9 juin 2015

L'éveil du Léviathan

C'est fini de rigoler, lançons nous dans une guerre à l'échelle du système solaire. Un bon petit space-opera de rerrière les fagots, voilà de quoi réveiller tout le monde. Pour ceux qui ne savent pas ce qu'est un space opera, il s'agit d'un opéra spatial de Star wars. Des gros vaisseaux bien badass, des planètes qui se font la guerre, et des extraterrestres en veux-tu, en voilà. Pour m'abaisser à votre niveau, je dirais qu'il s'agit d'un Game of Thrones saptial. Promis, je vais mettre le mot dans les tags, pour multiplier par 10 le nombre de vues. Vous avez remarqué comment tous les bloggeurs et journalistes ramènent chaque sujets à cette série ? Dès qu'il y a un minimum de jeux de pouvoir ou de guerre, ils s'y vautrent. Même l'éditeur du roman dont je vais vous parler le fait. Rendez-vous compte : il a été écrit par l'assistant de George Martin ! Celui-là même qui lui faisait ses revue de presse et imprimait son manuscrit !

Promis, Ned Stark ne va pas mourir dans ce livre.

Plus sérieusement, quoi de mieux qu'une petite guerre spatiale ? Des enjeux un poil plus imposants que ceux de notre simple planète, de la haute technologie, l'exploration de l'univers, accompagné d'un mépris exacerbé pour la physique (relativité, explosion sonores dans le vide spatial...). Le hic, c'est que je suis assez flemmard, je n'aime pas apprendre le nom imprononçable d'une demi-douzaine de mondes inconnus. Du coup, la saga the expanse est faite pour moi : tout se passe dans un espace connu de tous : le système solaire. Vachement plus simple à situer. Mais trève de blablas, partons à l'aventure. Vers l'infini et... TA GUEULE !

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Tout commence avec Juliette. Elle est enfermée dans une cellule d'un vaisseau (le Scopuli) investi par des pirates qui passent le temps en jetant dans l'espace des compagnons de la fille. Une bien triste situation, je vous l'accorde. Au bout d'un moment, elle n'entend plus les copains de Jack Sparrow faire la teuf, ce qui lui donne la bonne idée d'ouvrir la porte. Plus personne. Elle appelle (la chose la plus intelligente à faire : comme ça, tous les méchants savent qu'elle s'est échappée...). Dans la salle des machines, elle trouve une boue bizarre, proche de la chair humaine, qui a a tête du capitaine du vaisseau et dit "aidez-moi...". A ce moment précis, Julie, et le lecteur se font pipi dans la culotte.

Passons à Holden, capitaine d'un transport de glace, dont la mission est de livrer en glaçons tout les bars de la ceinture d'astéroïde (entre Mars et Jupiter, pour les noobs qui connaissent pas leur géographie). Son vaisseau, le Canterbury reçoit un appel de détresse du Scopuli (dingue comment l'intrigue du roman est bien ficelée dès le début !!!), et la loi étant ce qu'elle est (c'est à dire qu'elle fait chier les honnêtes gens), il est obligé de répondre à l'appel. Comme il est obéissant, et surtout qu'il se fait chier avec sa cargaison, il y va. Il trouve le vaisseau en ruine, mais à ce moment là, ils se font canarder par une bande de sacré déconneurs qui ont écrit en gros sur leur vaisseau : "Mars Represent". Holden arrive à se sauver dans une navette de sauvetage.

Pendant ce temps, Miller est inspecteur de police sur Cérès, un planétoïde entre Mars et Jupiter. Il enquête sur une histoire de femme cocu qui se venge, ou une saloperie aussi intéressante que ça, quand sa patronne le contacte. Elle lui confie une mission semi-officieuse : retrouver Juliette Mao, fille d'une riche famille qui a disparu. A peine plus satisfait de cette enquête que de la précédente (les querelles de famille, c'est pas top). Un message est envoyé dans tout le système solaire : "Martiens bande d'enculés, allé niké vos races ! signé Holden". Le soucis, c'est que les propos de la sorte ne sont pas très bien acceptés par la population de Cérès, et des émeutes se déclenchent un peu partout. Des punks à chien se foutent sur la gueule contre des skins, et c'est pas jojo à voir. Miller a donc la double tâche de préserver le calme sur Cérès, et d'enquêter sur la gosse de riches en pleine crise d'ado.

La lune remporte le concours de quéquette !

Un vaisseau-mère martien demande à la navette de Holden d'accoster pour régler le différend. Après quelques hésitations : fuir et vivre, ou se faire bousiller la gueule par des martiens armés jusqu'aux dents qui leur ont déjà tiré dessus, et qu'ils ont insulté. On les comprend. Du coup, après avoir voté avec les membres restants de l'équipage, ils y vont. Ils sont récupérés, enfermés dans une cellule. Holden est interrogé de manière évasive, on applaudit sa capacité à être franc, puis on le renvoie dans la cellule. Aura-t-il je job ? Rien n'est moins sûr. De retour avec ses compagnons, le vaisseau se fait attaquer, tout pète, et un éclat d'obus arrache la cloison extérieure de la cellule. Quelque chewing-gum plus tard, les équipiers réalisent qu'ils ont perdu leur médecin de bord. Tant pis, Holden avait justement une verrue à faire crammer. Faudra attendre. Le vaisseau est investis par des ennemis, et le capitaine vient chercher ses prisonniers pour les sauver avant de se faire descendre.

Sur Cérès, l'enquête avance lentement, entre deux-trois scènes d'actions causées par les racailles indépendantistes. Justement, il semble que Julie soit affiliée à l'APE, sorte de front de libération de la Bretagne, mais à l'échelle du système solaire, qui revendique que les planètes plus loin que Mars soient indépendantes. Miller fouille la chambre de la fille, et n'y trouve ni string, ni capote pleine dnas la poubelle. En revanche, il tombe sur des mails échangés avec sa maman où elle lui dit qu'elle ne lui enverra plus de colliers de nouilles, tandis que la mère la menace de ne pas lui envoyer d'étrennes cette année si elle ne lui envoie pas de jolies cartes postales du coucher de soleil de Cérès. Je sais que je devrais pas donner mon avis dans une critique, mais moi, pour la fête des mères, j'ai offert un portrait du maréchal Pétain, vu que c'est lui qui a inventé.

Bref... Puis, il va chez son professeur de judo, et ensuite il est contacté par un agent de l'APE qui lui dit d'arrêter tout de suite l'enquête. Voilà bien de quoi relancer l'intérêt du lecteur, et aussi de Miller qui se demandait bien s'il ne devrait pas se mettre à interroger l'éboueur du quartier pour savoir s'il n'avait rien trouvé de suspect dans les poubelles de Julie comme par exemple le papier dans la poubelle des non-recyclables.

Des martiens qui s'ennuient : on sait pourquoi ils se mettent à attaquer des vaisseaux

Quelque révoltes à mater plus tard, le patron de Miller lui retire la mission. Le soucis, c'est qu'il commençait à s'y faire, et puis, comme il enquêtait sur son temps libre, il cumulait des RTT. Il se pose alors une question : puisqu'on lui enlève cette responsabilité, ne serait-ce pas parce que c'est une brèle de conquantenaire, divorcé, presque alcoolique et surtout incompétent ? Il apprend par le même coup que l'APE, qu'il imaginait responsable de tout ce merdier interplanétaire est innocent. Du moins, c'est ce que l'agent qu'il recroise lui affirme. Mais alors, qui ?

Holden a quant à lui réussi à se sauver dans une navette du vaisseau-mère avec ses camarades, même si l'un d'eux a une jambe bousillée. Qu'à cela ne tienne : on remet les os en place sans anesthésie, une petite pommade et le bisou réparateur, et c'est reparti comme en 40 : c'est quand même bien la médecine du futur ! Ils sont recueillis dans la station Tycho, rencontrent Fred qui leur apporte son aide : il leur propose de les embaucher pour l'entretien de la photocopieuse. Il leur dit qu'ils ont une grande valeur, puisqu'ils peuvent témoigner que les martiens sont des enfoirés. Marché conclu. Voici l'équipage embauché, leur navette est tunée pour l'occasion avec des gentes chromées, des caissons de basse pourris, des néons en dessous, et aussi des canons, pour le swag. Ainsi camouflés, ils vont faire une livraison sur Eros.

Désormais en free lance, Miller épluche les dossiers des différents spatioports de la ceinture. Faut bien s'occuper quand on est au chômage, vu que les programmes télé ont pas changé au cours des décennies : toujours Motus et Derrick, ça lasse. Il découvre qu'il y a un vaisseau étrange qui se dirige vers Eros... PUTAIN ! C'est trop bien ficelé, cette affaire : les deux récits vont au même endroit ! Ils vont peut-être se croiser ! Trop cool ! hum, pas d'emballement.

Ca ressemble à rien, c'est moche, passez vos vacances sur Eros !

On se retrouve en toute logique sur Eros. Holden a l'étrange impression d'être suivi par un type qui s'habille comme un inspecteur au chômage qui enquêterait sur la disparition d'une certaine Juliette Mao, fille d'un riche entrepreneur, mais il n'en est pas certain. Au détour d'un couloir, lui et son équipe se font attaquer par une bande d'affreux qui leur tirent dessus à tire-larigot, et celui qui les suivait les défend vaillament. C'est donc un copain !

Ils se rendent dans un hôtel où ils ont rendez-vous avec un certain Lionel Polanski. Miller, lui, doit retrouver Juliette. Lionel, qui n'est pas le dernier pour la déconne, n'est pas présent. Juliette, elle, les attends. Enfin, son cadavre plus exactement, complètement déformé par on ne saurait dire quelle maltraitance. Une bouillie humaine. On pourrait croire que l'enquête de Miller est terminée, qu'il peut rentrer chez lui, vu qu'il a retrouvé Juliette. Mais non, parce que maintenant, il veut savoir comment ça lui est arrivé. Il a de la suite dans les idées, le gaillard. Appelez comme vous voulez : obstination, maniaquerie, acharnement. Mais t'es au chômage : tu devrais en profiter pour faire des paris PMU !! Allez, c'est reparti pour 300 pages !

A de moment précis, une alerte résonne dans tout l'astéroïde aménagé : une brèche a été ouverte, toute la population d'Eros doit être confinée. Sauf que Miller a des doutes. L'un des vigiles qui gère la population lui rappelle étrangement l'un des déconneurs qui avait subtilisé les équipements anti-émeute de Cérès (d'où le nombre d'émeutes importants). Ils se planquent dans un local poubelle, le temps que la foule décarre de là, puis, ils reprennent la progression et tombent sur une salle avec des dizaines de gisants empoisonnés par ce qui semble être un virus.

Ce que tout le monde ferait en découvrant qu'un virus terrifiant, dopé aux radiations rôde dans la chambre à coucher, c'est de fuir. Ce que font nos personnage, preuve qu'ils sont comme tout le monde. Bon, ils sont un peu freinés par les gros vigiles du coin, mais dans l'ensemble, ils s'en sortent.

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Pour poursuivre l'enquête, ils ont très envie de retourner au Scopuli, scène de crime originelle, pour comprendre ce qu'il y a de pourri dans le système solaire. Il n'y a plus d'attaquants comme c'était le cas au début du livre, et c'est tant mieux. Ils peuvent entrer sans se faire repérer. Ils trouvent les corps des passagers, et surtout, fouillent l'historique des ordinateurs de bord. La scène n'évoque ni Youporn, ni Jacky et Michel, mais apporte son lot de rebondissements. On voit la scène du début vu de l'extérieur : l'attaque des pirates de l'espace, la contamination, la mort de tout le monde. Une autre vidéo retient tous les intérêts. Le PDG de Protogène annonce la découverte d'un virus, sur une lune de Saturne. Le virus aurait la capacité, outre de donner une chiasse carabinée, de "modeler" la vie. Il proviendrait de l'extérieur du système solaire, et même les vaccins de Bachelot ne pourraient pas le contrer ! La guerre spatiale ne serait qu'une diversion de la firme pour pouvoir mener des expériences à échelles humaines. Ben oui, comme les vegan et autres Brigittes Bardot sont opposés aux expériences sur les animaux, faut bien se rabattre sur l'homme. Je comprends leur position.

De retour dans le vaisseau, Holden a la furieuse envie de révélé la découverte à tout le monde qu'il croisera, en commençant par sa femme de ménage. Miller lui rappelle que la dernière fois qu'il a posté un tweet, ça a été plus catastrophique qu'un tweet de Trierweiler. Mais Holden persiste : il faut qu'il tweet !

Ils sont maintenant en route pour une station de construction spatiale, Tycho, dont le PDG est Fred. Ce dernier a lancé la construction d'un vaisseau mormons qui ont envie de se ballader dans l'espace comme tout le monde, et ils ont bien raison. Faudra que je pense à me convertir, un de ces quatre. Ensemble, ils décident d'aller trouver le patron de Prtogène pour avoir des explications entre hommes viriles. Peut-être qu'ils pourront faire un bras de fer, après !

Les mormons ont volé le vaisseau du roman dominium mundiLa mission ne se passe pas vraiment idéalement, puisque Protogène est bien gardé, mais ils arrivent quand même à atteindre la sonnette de la porte d'entrée. La directeur général les accueille avec une amabilité certaine mais toute relative. Tout cela déplaît à Miller, qui en plus de ça arrive avec un peu de retard à cause des tirs de pistolaser dans les couloirs (ça ralentirait pas mal de monde), et l'ex-flic tire sur le patron au moment où celui se lance dans un rire de méchant après avoir expliqué son plan diabolique. C'est con, il aurait pu se retenir, les statistiques s'élèvent à une chance sur une de mourir après qu'on ait révélé son plan diabolique.

 

Fin de l'histoire, Holden fait la gueule à Miller. Le divorce est consommé, et le capitaine squatte facebook et saute une des membre de son équipe. Faut dire, ça faisait sept ans qu'ils voyageaient dans la même galère, alors on comprend aisément ce besoin vital.

Retour à Tycho. Pendant qu'Holden continue de faire du boudin, Miller commence à chercher du boulot, mais les services de recherche d'emploi n'ont pas évolué depuis le 21e siècle. Il fini par se faire embaucher par Fred, qui lui explique une idée qu'il a eue la nuit dernière. A l'inverse du PDG de Protogène, c'est un plan de gentil, donc Miller va pas le buter. L'idée est toute bête : il faut éviter qu'Eros contamine tout le monde avec ses virus mutants. Il faut donc lancer l'astéroïde dans le soleil. On oublie qu'il s'agit quand même de la deuxième station aéroportuaire du système solaire, ce n'est pas important. Pour ce faire, quoi de mieux que de lancer dessus le vaisseau mormon bourré d'armes nucléaires ? (Bon, d'accord, je ne me convertirais pas... Si c'est pour utiliser un vaisseau de la sorte, non, quoi... Il y a des règles, merde !)

Des spationautes mormons en combinaison.

Deux équipes donc : celle qui va lancer le vaisseau, et celle qui va, au péril de sa vie, pénétrer Eros pour y mettre quelque pétards thermonucléaires. On constate que la loi contre la prolifération nucléaire n'a jamais été votée, ce qui est une bonne chose, j'envisage d'utiliser une cherge contre mon voisin de pallier qui met la musique trop fort.

Vous l'aurez devinez, c'est Miller qui va monter sur Eros. C'est pas la faute de l'auteur, c'est Holden qui voulait !

Le vaisseau générationnel, qui a demandé, je le rappelle, au moins  une semaine de travaille, est lancé, il se rapproche d'Eros, mais à ce moment précis, diantre, l'astéroïde fait une feinte, dévie de la trajectoire et accélère en direction de la terre. Ca sent un peu mauvais, cette affaire. Heureusement, Miller est là, et il se dit qu'il ferait mieux de trouver Julie, où ce qu'il en reste. Comme il en est secrètement amoureux, il se dit qu'il n'aura pas de mal à la trouver, mais il doit quand même déambuler longtemps dans l'astéroïde lancé à pleine vitesse. Partout, il y a des cadavres en cours de recomposition par le virus.

Enfin, il retrouve un bout de Julie (c'est ses parents qui vont pas être contents), et il lui fait un bisou réparateur après lui avoir fait changer de trajectoire à Eros. Direction Vénus !

L'humanité est sauvée, l'ex-flic alcoolique est mort dans les bras tentacules appendices de Julie, Fred a une promotion, je me suis enfilé un bouquin de 625 pages. Bref, il y a de quoi ouvrir le champagne, mais tout n'est pas rose : la preuve, un tome 2 vient de sortir, faisant 600 pages au garot, lui aussi. Mes insomnies ont de beaux jours devant elles.

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Ce que j'ai pensé du livre ? Quelque grosses ficelles au niveau de l'enquête policière (Miller tombe amoureux de Julie sans lui avoir seulement parlé, le fait qu'on lui enlève l'enquête sans prévenir, juste pour l'embêter... mouais). Malgré ses quelque longueurs, c'est de la bonne came ! Les enjeux deviennent de plus impressionnants (guerre larvée dans le système solaire, entreprise sans scrupule, puis évidemment, virus surpuissant), et c'est exactement ce que je cherche dans du space opéra. Pas la place pour les petites intrigues, il faut du grand, du badass, du merdier à grosse échelle, qu'on oublie le trio lepen sarko hollande, qu'on pense à autre chose que les minables forfaitures de daesh, même pas foutus d'imaginer un plan correct d'invasion du monde.

De quoi me donner envie de découvrir la suite. En un mot comme en cent, j'ai le sentiment que cet été sera spatial ou ne sera pas, c'est moi qui vous le dit ! Au programme, un bouquin de vulgarisation, H2G2, et évidemment, la suite de the expanse. Un beau programme en perspective !

30 mai 2015

Mortimer

Vous savez quoi ? J'en ai un peu marre. Marre des romans avec des morts. Marre des films avec des morts, marre du JT avec de smorts. J'en arrive même à en avoir marre des gens que je plante avec mon poignard et qui finissent morts. Trop de morts partout, de quoi vous rendre malades. A plus forte raison quand ces morts finissent couverts de mouches à cadavres. Oui, j'en ai marre des animaux morts que je mange, des plantes mortes que je mange. Ce monde est un vrai charnier.

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Du coup, pour me détendre, je vais lire un roman un peu plus plaisant. Mortimer, le quatrième roman des Annales du Disque-Monde, de Terry Pratchett (un écrivain mort il y a quelque semaines). Un roman qui va nous parler d'un personnage haut en couleurs (noir, la couleur) , la MORT.

Je vous préviens tout de suite, la mort est un mâle, un mâle nécessaire. L'ensemble des verbes  ayant pour sujet la MORT dans ce texte seront conjugués au masculin, ce qui risque de signer l'arrêt de mort de mon correcteur orthographique.

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Mortimer, c'est un gamin de fermier qui a la particularité d'être un boulet tout ce qu'il y a de badass. Le soucis, c'est qu'il est aussi doté d'un désir d'aider à toute épreuve. Ces deux éléments ne font pas forcément bon ménage, et ses parents et premiers employeurs veulent s'en débarrasser. Ils font dans la culture rétro-annuelle : des céréales que l'on plante pour avoir une récolte potable l'an passé, avant le semis. Rendez-vous au marché des embauches de bon matin. Les clients passent toutes la journée sans s'arrêter. Première erreur des parents : ne pas vraiment mentir sur la marchandise, comme tout un chacun ferait sur e-bay. Minuit approche, et personne n'est intéressé. La plupart des vendeurs ont levé le voile. Mais, dans la nuit, un bruit de sabots résonne...

Il s'agit de Bigadin, le cheval de la MORT. Celui-ci cherche un apprenti, et ne trouve que Mortimer. Tant pis, il m'embauche quand même. Un stagiaire, c'est pratique : ça apporte du café et ça permet d'avoir des réduction d'impôts. Surtout, la MORT a envie de prendre des vacances, mais il a du travail par dessus la tête.

Première étape : une visite de la maison de la MORT. Une maison où les couleurs varient du noir au noir, occupée par la fille adoptée de la MORT, Ysabell, et Albert, le serviteur. "Bonjour tout le monde, comment ça va ? Je suis le stagiaire, vous voulez que je vous fasse des photocopies ?" C'est à peu près le contenu des propos de Mortimer ce jour là. Oui, je sais, il n'est pas très différent de tout les stagiaires, mais que voulez-vous ?

Au boulot. Première tournée sur le disque-monde, vagues explications du travail à fournir, bref, comme un vrai stage, quoi... A peine le temps de se faire une idée de ce que peut être la vie de la MORT (drôle comme blague, non ?), c'est le moment de la mise en pratique. La MORT laisse Mortimer en solo pour la deuxième tournée. Pas top. A leur façon, chaque mourant lui pose des problèmes. Le pire étant évidemment la dernière, une princesse qui se fait assassiner par un malandrin pour d'obscures raisons de trône. Mortimer se prend de pitié pour elle, et décide de ne pas l'emporter.

terrymortimer

Grossière erreur : le lendemain matin, rien ne va plus dans le château. Tout le monde porte le deuil sans savoir pourquoi. La princesse est à peine visible, et elle décide d'aller voir le mage Coupefin. Celui-ci lui fait tirer les cartes, et le résultat n'est pas très bon... Si, quand un cartomancien tire 3 fois de suites la carte de la mort dans un jeu qui ne contient qu'une seule fois la carte, c'est pas bon signe. La mauvaise nouvelle, c'est que la belle princesse devrait être morte. Calamité : que faire ?

De son côté, Mortimer est conscient de sa bourde. Mais il n'en parle pas à son patron lors de la réunion d'évaluation. Il faut trouver une autre solution. Il essaye d'avouer sa faute à Ysabell, puis se rend à son tour chez Coupefin. Qui dit que c'est vraiment la merde. En chemin, Morty a bien réalisé que la situation n'était pas fameuse : une bulle de réalité alternative s'est formée dans le monde. A l'extérieur : une réalité où la princesse est porte, et à l'intérieur, la princesse...

Pendant ce temps, la MORT passe du bon temps. Il danse la chenille, se bourre la gueule, pêche, mais il ne comprend pas quel plaisir les vivants peuvent en tirer. Plus tard, il va chercher du travail au pôle emploi local, mais son CV n'est pas des plus fourni en expérience pro.

Mortimer, de son côté, découvre en fouillant dans les archives de la mort qu'Albert, le serviteur est en fait le fondateur de l'université du Disque-Monde. Il a plus de 2000 ans au compteur, et sert la Mort pour ne pas mourir. Fier de cette découverte, Mortymer va le voir, mais Albert lui répond que c'est trop pas juste, qu'il a pas le droit de regarder dans son journal intime. "Mais c'était pour sauver le monde..." répond l'apprenti.

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Après le départ du garçon, Albert cogite, et se dit que finalement, il peut bien le sauver ce putain de monde. Il retrouve ses vieilles fringues et se fabrique un chapeau en papier pour faire mage. Là, Christina Cordula apparaît pour l'engueuler, mais je m'égare. Il claque des doigts et se téléporte sous sa propre statue au coeur du campus de l'université. Passablement rebuté par la scrupture, il la bousille à grand renforts de boules de feu. Il réalise que l'université a bien changé : un oran-outang est bibliothécaire, et le boulet Rincevent en est l'assistant (je ne m'attarde pas plus sur ce personnage qui semble important, mais comme j'ai eu la bonne idée de commencer la saga par le tome 4, je ne peux que fermer ma gueule... Soit dit en passant, c'est bien la seule fois où le besoin de lire un autre ouvrage de la saga s'est fait sentir : Mortimer n'est pas une suite. Fin de la parenthèse, je commence à me sentir à l'étroit là-dedans).

Pendant ce temps, Mortimer a un mort à aller chercher sur le continent voisin. Comme son nom l'indique, c'est pas la porte à côté. Le gaillard prend son rôle de plus en plus à coeur, et il se met à parler comme la mort, c'est à dire tout en majuscules, ce qui est pénible pour tout le monde. Qu'un personnage du roman parle comme ça (la Mort), ça passe, mais si ils s'y mettent tous, rien ne va plus ! EST-CE QUE JE VAIS ECRIRE TOUT MON POST COMME CA, MOI ?!?!

A l'université, Albert a réuni tout les grands mages, et ils se donnent tous la main dans une sorte de ronde (en bretagne, ils se seraient donné le petit doigt, mais qu'est-ce qu'on ne ferait pas après avoir trop bu de chouchen ?) et invoquent la Mort. Mortimer est libéré de l'emprise maléfique et reparle normal. La logique voudrait qu'on ne l'appelle plus que Imer, mais ce roman est-il logique ?

Ils se lancent dans une nouvelle incantation pour en finir avec la malheur qui s'abat sur le monde. Non pas l'islamisme et le chômage, mais plutôt la bulle spatio-temporelle. Pour ce faire, il faut sacrifier un éléphant, mais, enième maladresse, le couteau sacrificiel dérape sur le cuir, blesse l'éléphant sans le tuer. Le pachiderme de cabre et écrase la princesse. Mortimer est est appelé pour récupérer, enfin, la princesse qui, il faut l'avouer, nous a bien fait chier à ne pas mourir pendant un paquet de pages.

Il arrive sur place, la récupère, et l'emmène dans la maison de la Mort. Ce dernier a eu vent de tout ce qui s'est passé, et se décide à foutre sa raclée au stagiaire. Un combat épique a lieu, faux contre épée. Le tout dans la salle des sabliers où s'écoulent les vies de tout les habitants du Disque-Monde. Ysabell tente de limiter les dégâts autant que possible...

A la fin, Mortimer tombe sur son propre sablier : il ne reste que quelque grains, il va bientôt mourir, mais la Mort le retourne au dernier moment.

La conclusion scelle le mariage entre Mortimer et Ysabell. La Mort a réussi à parlementer avec les Dieux pour qu'ils arrangent la situation qui était assez contrariante pour tout le monde. Tout est bien qui fini bien, et comme dans toutes les bonnes histoires, la Mort est triomphant !

Terry-pratchett

Ce roman est le premier des Annales du Disque-Monde que je lis, et je dois dire que ça fait du bien ! Nombre de bloggers ont récolté des phrases géniales à replacer dans une conversation mondaine, c'est pourquoi je ne vais pas vous faire cette offense. Après tout, je ne tiens pas à ce que l'on m'accompagne dans mes activités mondaines. Humour au top (et pas que de l'humour noir), bouffonneries, maladresses à tous les étages. C'est franchement une oeuvre géniale, qui mériterait d'être plus connue en France.

15 mai 2015

Les cours du Chaos

On y arrive : la fin du premier cycle d'Ambre. Après, promis, je vais faire une très longue pose, ce qui me laissera le temps de vous parler d'autres livres.

 

Les cours du chaos

Résumé des épisodes précédents : c'est le merdier. Les frères et soeurs se turent la bourre entre-eux croyant que leur papa est mort. Mais en fait il est vivant. Le chaos va envahir l'univers tout entier. Deux solutions : le détruire pour en reconstruire un autre, ou le réparer en réparant la marelle. Sachant que si réparer il faut, c'est le roi Obéron qui s'y chargera, et il risque d'en mourir.

Donc, Obéron est de retour (il a toujours été là, sous les traits compagnon de Corwin), et il décide de faire la guerre. En voilà un roi qu'il est bon ! Il laisse ses fils s'entretuer pour le trône, il donne aucune nouvelle de lui, mais il est quand même là à surveiller ce qui se passe. J'appelle ça un branleur et puis c'est tout.

Mont Saint-Michel : inspi pour Ambre

Corwin n'a pas très envie de faire la guerre. Il a prouvé dans les précédents tomes que c'était un pacifiste. Un petit tour dans la salle du trône, où il profite de la redif' de la scène qu'il avait vécue à Tyr Na Noght. En vrai, c'est comme les redifs à la télé. On se dit qu'on aimerait voir autre chose, mais on n'a pas le choix. Quand c'est fini, le héros rejoint Martin (fils de Brandon, et Dara, arrière petite fille de Benedict, qui a vécu dans le chaos pendant un bon moment). Pour la draguer, Martin lui a fait visiter le palais. Il se trouve que Martin a, dans son jeu de cartes, quelque cartes inédites : celle de Dara, et de Merlin, un gars qui a épargné Corwin la dernière fois qu'il s'était rendu au Chaos. Moi aussi, une fois, j'avaid deux as de pique dans mon jeu.

On apprend que Brand avait conclu un marché avec le chaos. Non, mais franchement, quel taquin celui-là ! En plus qu'on s'en doutait pas vraiment, vu que c'est un méchant, et que le Chaos est un pays de méchants. Laissons le un instant dans sa mouise : il y a plus urgent. papa Obéron s'apprête à réparer la marelle. Corwin n'a pas du tout envie de le voir mourir, puisqu'il l'aime bien, malgré tout (pas rancunier). Il faudra cependant qu'il apprenne un jour à faire le deuil. Les parents, c'est comme ça, ça meurt. La consolation, c'est qu'on hérite des richesses accumulées à la sueur de leur front, déduction faite des impôts.

Bref. Il retrouve papa, chourave la pierre de jugement, mais est arrêté par papa et papy Dworkin qui le privent de dessert. Obéron lui apprend qu'en fait, il avait disparu pour surveiller ses enfants s'entretuer (vous la sentez la bonne éducation, là ?), et su'au final, son choix s'est arrêté sur Corwin. Sauf que justement, le héros se dit que c'est vrai, il s'est battu pendant 4 romans pour prendre le pouvoir, mais maintenant, il n'en veut plus, trop surfait. La suite dans les idées, quoi.

Le labyrinthe de Chartres : inspiration de la marelle.

Malgré tout ça, Obéron confie une mission au fiston : il lui dit d'aller jusqu'au Chaos. Pour le fun, il fait aussi un oiseau à l'aide de son propre sang, et dit à Corwin que l'oiseau lui apportera la pierre au moment opportun.

Aussitôt dit, aussitôt fait, Corwin chemine clopin-clopan vers le Chaos. Il croise Brand qui essaye de lui barrer la route, mais ça marche pas. Autour de lui, c'est de plus en plus le bordel, ce qui est assez normal vu qu'on se rapproche du chaos. Faudrait suivre, des fois ! Corwin se murge la gueule dans un bar plein de nains pour oublier tout ce qu'il a vécu, il pic-nic avec une vieille... bref. Ca ressemble beaucoup à une promenade de santé.

Il recroise Brand qui cette fois abat son cheval, mais l'oiseau de sang le défend en crevant les yeux au roux. L'épopée continue, Corwin arrive à un arbre, lui coupe une branche, mais voilà qu'il se plaint : "Dis-donc, si je te coupe la bite, tu vas me laisser faire ?!". La réponse ne se fait pas attendre : "si je te la recolle au cul, ça te va ?" L'arbre marque la frontière du chaos, donc il n'est là que pour faire joli.

Après avoir écouté un corbeau nihiliste, Corwin se dit que finalement, son papa a échoué. Il se dit alors que la meilleure idée, ce sera de dessiner lui-même une marelle. Une tâche fatigante, apparemment... Il faudra que je lui donne les trucs de ma fille, elle en dessine à tour de bras, avec autant de rapidité qu'un enfant chinois ferait un lecteur DVD.

Une fois fini, il se lance dans un petit somme bien mérité. C'est pas comme si tout ses frères et soeurs étaient partis à la guerre contre le Chaos. J'ai envie de dire que parfois, un bon café, c'est pas de trop, mais passons. Evidemment, Brand se téléporte à ses côtés et lui chourave le joyaux. A son réveil, Corwin est toujours au centre de la marelle. Il peut de téléporter n'importe où, comme par exemple juste derrière Brand, pour le cogner. Mais non, il préfère aller dans un endroit éloigné de la bataille. Des fois qu'il passe pour un héros en prenant une flèche perdue en arrivant, ce serait trop bête...

La généalogie pour bien vous spoiler le tout !

A son arrivé, donc, le maître d'arme de Dara, duc Borel, arrive sur lui, et se fout à poil pour lui montrer sa grosse épée. Corwin n'est pas très intéressé par la proposition de combat en tête à tête et passe son chemin. Il trouve Brand qui menace d'égorger une des soeurs (je vous ai dit que les soeurs avaient un rôle un peu mineur dans la saga ?). Dans le ciel, un gros son et lumière représentant Obéron apparaît. Tout le monde est très impressionné par cette projection 3D digne du futuroscope, et notre gentil héros profite pour prendre le contrôle du joyaux et brûler à mort son petit frère qui lacère Deirdre, mais qui est tué à coups de flèches par un chevalier en vert, Caine, qui en fait était vivant. Ca valait le coup que papa arrive : ça a calmé tout le monde !

La bataille est finie, une procession funéraire arrive avec Obéron. Très joli. Après ça, il revoit Dara, et Merlin son fils. Dara lui fait un peu la gueule, mais Merlin, plus locace, lui raconte l'histoire de son enfance au chaos. Sur ces entrefaits, la licorne débarque et désigne Brandon comme roi d'Ambre. Les autres frères et soeurs se prosternent, et Corwin lui apprend à maîtriser le joyau. C'est la fin du roman.

Je tiens ici à préciser un petit échange concernant la marelle que Corwin a dessinée. On lui dit qu'en fait, il a fait une grosse boulette, il ne peut pas y avoir tout un tas de marelles comme ça. Déjà qu'avec une et ses trois reflets, c'est la merde, alors si on se met à en ajouter à chaque fois qu'une mouche pète, ça va pas le faire. On précise que c'est un coup à ce qu'il y ait une nouvelle série de 5 romans, et ça, ça fait beaucoup de mauvaises nouvelles.

Qu'est-ce que j'en ai pensé, puisque c'est le dernier tome du premier cycle ?

Les mêmes qualités, et les mêmes défauts que les autres. Des personnages trop nombreux et pas assez détaillés qui nous embrouillent dans une intrigue familiale trop bordélique (chaotique ?). J'ai l'impression étrange de me répéter, non ?

Pour l'action, rien à dire. Pour les décors, surtout le chaos, rien à dire. Pour les pouvoirs magiques et tout le reste, rien à dire. La marelle, les atouts, le joyaux, tout ces petits trucs là, c'est super.

Et, dernière chose à préciser, l'apparition de Merlin, descendant d'Ambre par Corwin, et du Chaos par Dara, c'est un très bon point de départ, qui me donnerait très envie d'en reprendre pour 5 romans ferme. Mais pas tout de suite, je vais quand même lire d'autres romans autre-temps.

9 mai 2015

La main d'Obéron

La-main-dObéron-Zelazny

 

On reprend avec la série qui vous fait saliver de plus en plus, je le sens. Les princes d'Ambre. Ici, c'est l'avant-dernier tome du premier cycle que je m'applique à résumer.

C'est parti pour le 4e tome de la saga du royaume d'Ambre. Ceux qui ont des trous de mémoire, rendez-vous dans les trois articles précédents.

 

les 9 princes d'Ambre - L ' O N A N E U R

Combien de fois ais-je entendu parler de ces livres ? Si certains gamins s'endorment avec le chaperon rouge qui se fait dévorer, ou Babar qui a des problèmes de vertèbres à force de se tenir debout, moi, j'ai été biberonné par la moitié mâle de mon patrimoine génétique au Royaume d'Ambre.

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les fusils d'Avalon - L ' O N A N E U R

C'est maintenant l'heure de reprendre l'aventure où elle s'était arrêtée. Je vous rappelle que je n'ai pour l'instant fait que 10% du travail. Après cette chronique, j'en aurais fait 20%. On avance, mes amis ! Pour ceux qui ont un peu oublié ce qui s'est passé avant en Ambre, il s'agit d'une querelle de famille classique.

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le signe de la licorne - L ' O N A N E U R

On reprend là où on s'est arrêté dans le monument de Zelazny. Après avoir jeté un oeil sur ma PALALDL3SCEALB (pile de livres à lire dans les trois semaines car empruntés à la bibliothèque), je me rends compte que la majorité des livres font plus de 1000 pages.

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En effet, la marelle a pris un coup dans la gueule...

Ayant trouvé la marelle originelle, celle qui a créé tout l'univers, qui a une tache énorme au milieu (le ketchup, ça ne pardonne pas !), Corwin découvre qu'il s'agit de ketchup humain. Plus précisément, c'est le ketchup du fils de Random, Martin. Je précise ici que je parle de ketchup pour que les plus jeunes puissent lire la chronique sans être choqués outre mesure. Donc, il y a plein de ketchup partout, et du coup on pourra plus jouer à la marelle, les enfants. En fait, le héros le découvre en trouvant une carte poignardée représentant Martin. C'est tout. Oui, ça fait léger comme indice, mais dans l'univers de Zelazny, c'est cohérent. De toute façon, à ceux qui ne sont pas content, je répondrais : "c'est magique, ta gueule !".

La carte, elle, a été dessinée par Brand. Ils retrouvent Benedict qui avait sans doutes fait une pause pour subvenir à un besoin pressant, et celui-ci leur dit que Martin avait suivi des cours pour voyager dans les ombres. Il avait même une assez bonne moyenne en Travaux Pratiques. Random se dit qu'il ferait bien de faire un petit voyage pour retrouver Martin, et il invite Benedict à le suivre.

Corwin, lui, reste. Il a très envie de retourner dans la cellule ou il avait été enfermé dans le premier tome pour se rappeler les bons souvenirs de sa claustration. Il inspecte les murs, surtout celui d'où est apparu le nain Dworkin. Il réussit à passer à travers, et apparaît dans le bureau du gnome, juste en face de lui. Léger quiproquo : Dworkin crois avoir affaire à Obéron, le roi d'Ambre qui a fait bien trop d'enfants. Corwin, de son côté, ne prend pas le temps de le détromper, et profite de la situation pour soutirer un max d'informations. Il est très bon à ce petit jeu : rappelez vous le tome 1. Je dois dire que de son côté, le nain n'a pas l'air des plus physionomistes. Confondre un père et son fils... Un avantage pour Corwin, qui découvre que son papa est vivant, que le nain est son papy et qu'il envisage de détruire le monde parce qu'il réalise qu'il l'a un peu bâclé. Corwin trouve que c'est dommage, et cherche une solution pour réparer plutôt que de détruire. La bonne nouvelle, c'est que pour le réparer tout ça, il faut le joyau de jugement, celui-là même que notre héros avait caché sur Terre. Une chance qu'il s'agisse pile de celui-là ! Vous imaginez le bordel s'il avait fallu tout autre chose ?!

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L'entretien s'achève là parce que Dworkin est un peu malade. La hulkite : il se transforme en Hulk sans raison. Ceci dit, c'est un bon moyen pour faire partir précédemment un ami qu'on a pas très envie de voir s'éterniser chez soi. Corwin préfère fuir sans demander son reste par le biais d'une carte qu'il pioche au hasard. Il se retrouve dans la cour du Chaos, le royaume opposé à Ambre. Il y découvre que la route noir prend son origine là-bas (ce que j'avais deviné dès le début, m'enfin, je peux pas lui en vouloir...).

De retour en Ambre, il croise Benedict qui a eu la coquetterie de se greffer le bras mécanique que son frère lui avait rapporté de Tyr-Na Noght. Il faut toujours montrer aux gens qu'on utilise leurs cadeaux, sinon on risque de perdre leur amitié. Puis, il continue en rendant visite à Brand qui lui avoue que c'est bien lui qui a poignardé Martin au milieu de la marelle (le sacré déconneur). Comble de la perversité, il dit qu'il est à l'origine de la route noire avec Bleys et Fiona. Leur but était de laisser Ambre envahie par les troupes de Chaos. Un plan légèrement tout pourri : je vous rappelle que c'est déjà le chaos depuis 4 romans. Pas du tout la peine d'en rajouter. Perso, si j'ai envie de conquérir un trône, je pose mes fesses dessus, et voilà. Je ne me mets pas à appeler tout les ennemis pour qu'ils viennent foutre la zone.

Passons, on n'en est plus à un plan de merde prêt. Corwin retrouve Benedict et Ganelon qui se disent que ce serait cool de faire la guerre au chaos pour leur montrer qui est le plus fort avant qu'ils débarquent. Une sorte de concours de quéquette géante pour empêcher la guerre. Sur ces entrefaits, Gérard arrive, dit que Brand a disparu, et parce qu'il est un peu sanguin, le garçon, il prend le temps de casser la gueule de son frère Corwin.

Avant que ça dégénère, notre héros arrive à s'échapper. Il se dit que dans le roman précédent, il avait caché un joyau capable de détruire la marelle sous un tas de feuilles sur Terre. Mieux vaut aller le chercher tout de suite. Curieusement, il ne le trouve pas. Allez savoir pourquoi. C'est Brand qui a eu le temps de le récupérer. La preuve, s'il en faut une, que Gérard est un peu con.

Conseil look : porter du vert pour faire ressortir les taches de rousseurs.

Le temps presse. Maintenant que Brand a le joyau, il peut détruire l'univers s'il lui prend l'idée de traverser une des marelles avec. Il faut garder chaque marelles : celle d'Ambre, bien sûr, mais aussi celle de la cité marine d'Erbma, celle dans le ciel de Tyr Na Noght, et aussi l'originale. Bref, il y a du boulot ! Corwin réussit à empêcher son frère de faire ses petites affaires sur la marelle originelle.

Petite pause, le temps pour Corwin d'apprendre que c'était bien Brand qui avait essayé de le tuer dans un accident de voiture. Il voit aussi Martin, qui va bien, qui confirme (est-ce nécessaire ?) que Brand est un salaud de première, puis il dit que Dara (rencontrée dans le tome 2) l'a soigné du coup de poignard.

Brand, lui, prévoit maintenant d'aller sur la marelle de Tyr Na Noght. Benedict essaye de l'en empêcher, mais il n'y arrive pas. Passage obligé, Brand s'esclaffe d'un rire sardonique, puis il révèle son plan. Il veut détruire le monde pour en créer un nouveau bien plus cool avec plus de filles à poil et des discothèques ouvertes en semaine et tout. Il y a de l'idée. Mais finalement, le bras mécanique de Benedict est plus fort, et arrache le joyau. A ce moment là, la lune, qui sert à faire apparaître Tyr Na Noght, se couvre. La cité disparaît, Brand tombe dans le vide pendant que Corwin arrive à sauver Benedict avec son Atout.

Après réflexion, les personnages se disent qu'ils ont eu beaucoup de chance, dans toutes leurs mésaventures. La première idée serait d'en incriminer l'auteur, qui abuserait des deus ex-machina, mais ensuite, ils se disent que c'est leur papa à tous, Obéron. Ils l'appellent par le biais de sa carte (ils y auraient pensé au  début du premier roman, ça aurait été bien plus simple, mais bon. Ils l'appellent, et suspens... C'est Ganelon qui répond !

Fin (à suivre)...

Globalement, j'ai toujours autant de mal avec les personnages. Je crois bien que si c'est foiré au début, on ne peut pas revenir en arrière. Trop nombreux, trop mal introduits Mais il y a un nombre de scènes badass. La visite de la cour du Chaos, la bataille dans la Marelle remportent évidemment la palme d'or des effets spéciaux, mais il y en a d'autres. Le récit, par contre, s'attarde parfois dans des détails inutiles (le comble pour un roman ou tout va si vite) comme la poursuite dans la forêt que je n'ai pas pris la peine de vous résumer. Remerciez-moi, je vous ai fait économie de 10 pages de roman. En un mot, beaux décors surnaturels, belles scènes d'action, mais personnages  zéro

29 avril 2015

Seul sur mars

Nous sommes de retour sur mars, mais cette fois-ci, ce n'est pas avec un groupe d'enfants confronté aux désirs de firmes internationales, mais plutôt un mec seul confronté à l'isolement sur la planète rouge. En comparaison au précédent, la colonisation y à à peine commence, elle en est grosso-modo au niveau d'Apollo 13 sur la Lune.

Le photographe est pas foutu de faire une image sans brouillard.Grande

Et justement, si je parle d'Apollo 13, ce n'est pas gratuit. Tout est lié dans ce blog, c'est vraiment génial ! Bref. Il s'agit de la troisième expédition sur Mars, et là, comme dirait l'autre, c'est le drame ! Une nuée de débris de satellites (je confonds avec gravity, désolé...) Une tempête de sable les surprend à peine une semaine après leur installation. Comme ils n'ont pas regardé le bulletin météo, ils ne pouvaient pas savoir ce que serait le temps, ni s'ils devaient se couvrir. L'antenne de communication de la base est arrachée, et dans la panique, les astronautes courent à la navette pour repartir. Tous ? En mode "maman, j'ai raté la navette", Mark Watney se retrouve coincé sur la planète, blessé, et surtout seul. Pas de chef pour lui donner des ordres, pas d'impôts dans la boîte aux lettres : le pied.

Les compagnons sont déjà loin quand il se réanime avec le scaphandre qui sonne dans tout les sens pour lui sommer de respirer moins d'oxygène, au risque de se retrouver à cours. Une bien mauvaise nouvelle. Sans demander son reste, Mark se précipite dans l'habitat. Il est sauvé.

marspatates

Suite à ces évènements, iGauchel lui prend une fringale. Oui, je sais, il pense qu'à bouffer ! Il décide alors de vérifier les stocks de bouffe. Il en a pour quelque mois, ce qui n'est pas si mal. Mais comme il prévoit de rester sur la planète un bout de temps, il n'aura pas assez. A force de chercher, il trouve une soluce : un bon gros sac de patates généreusement laissé par la NASA pour fêter la thanksgiving comme il se doit (c'est-à-dire en épluchant des pommes de terre). L'odeur des bonnes frites baignées dans l'huile le motive à lancer une plantation. Cela dit, si il arrive à mélanger du sable martien avec son caca, il lui manque de l'eau (y en a dans les cuves, mais pas assez). Qu'à cela ne tienne : il se souvient parfaitement de ses cours de chimie de première S. Il arrive donc à produire de l'eau avec le carburant de sa capsule inutilisable. Assez doué (malgré quelques ratés).

Les soirs, pour rigoler, il fouille dans les affaires de ses compagnons, et s'attarde sur leurs historiques internet. L'un d'eux écoute beaucoup de disco, un autre adore les beatles et Agatha Christie, quand le dernier ne regarde que des séries des années 70 (alors qu'ils doivent être en 2030, dans le meilleur des cas). Deux choses surprennent dans cette investigation : il est étonnant que l'ensemble de ses potes aient le goût des antiquités (pas une série des années 2000 n'est mentionné, encore moins de 2020, le second âge d'or des séries TV), et pas un seul film porno. Là, je dois dire que je suis perplexe.

Bref. Le problème de l'alimentation, et de l'occupation est résolu. Il faut maintenant essayer de communiquer avec la Terre. Mais puisque l'antenne est cassée, c'est impossible. Mais Mark est malin comme un singe : il est à  à peine quelque centaines de kilomètres de Pathfinder et Sojourner. Vous savez, le premier robot qu'on a envoyé, et dont on a plus de nouvelles pour de sombres raisons de batterie à plat (typiquement la raison qu'on peut entendre à la gare pour expliquer le retard d'un train).

Besoin de perfectionnement pour le téléguidageAlors, il faut se mettre en route. Gros bidouillage des deux véhicules tout terrain qu'il a à disposition. Il enlève la batterie de l'un, l'installe sur l'autre, ajoute des panneaux solaires sur le toit pour réduire ses impôts, fait des stocks de bouffe, et peut enfin y aller. Je ne vous le cache pas, le voyage est long et pénible, mais il s'y accroche, récupère le scarabé mécanique en panne, et rentre à la maison sans céder la priorité à droites une seule fois. Chose tout à fait normal, vu qu'il est le seul sur la route.

Rentré au bercail, et quelques coups de tournevis plus tard, pathfinder remarche. Mark va enfin pouvoir se connecter sur internet et retrouver ses sites internet pour adulte préférés. Nous sommes 100 jours après l'incident, et la NASA capte le signal. Tout est bien qui finit bien !

Enfin, pas si bien que ça, puisque maintenant il est obligé de communiquer avec la NASA. Franchement, tout ça pour ça : si on va sur Mars, c'est quand même pour profiter du calme, non ? Ben maintenant qu'il a renoué contact, c'est mort. Le narrateur en profite pour passer par les locaux de la NASA où ils sont tout contents d'avoir des nouvelles de l'astronaute. Ils font des réunions avec des spécialistes, et donnent des conseils au type qui s'est débrouillé tout seul pendant 100 jours. Cela dit, si ils sont obligés de faire une annonce dans le journal de TF1, ils se disent qu'ils vont cacher la nouvelle aux compagnons de Mark, pour faire une bonne blague à leur retour.

Les mauvaises nouvelles n'arrivant jamais seules : après avoir contacté la NASA, le sas de décompression de l'habitat explose et atterrit au loin avec Mark dedans, sinon c'est pas drôle. Le morceau est à peu près intact à part une fuite d'oxygène mystérieuse. La meilleure façon pour la trouver sera d'allumer un feu. Il arrache une manche de sa combi, et se crame les poils. La fumée lui montre l'origine de la fuite. Reste plus qu'à colmater la brèche... et à colmater le petit accroc de la combinaison. Après ça, il a le choix entre aller mourir dans son rover, ou aller mourir dans son habitat. Comme il aime le confort, il va jusqu'à l'habitat en faisant rouler le sas.

marsblague

Sa belle culture de patate n'a pas survécu à la dépressurisation. Ca valait bien le coup de se faire chier, c'est moi qui vous le dit. La prochaine fois, il réfléchira avant de planter du muguet !

A situation exceptionnelle : la NASA avoue à l'équipage qu'elle lui faisait une blague.

Le besoin de nourriture se fait  sentir, et le mac drive le plus proche est à 225 300 000 km. Il faut organiser la livraison. Plusieurs plans sont mis en place. Le premier consiste à charger une fusée, puis de l'envoyée à pleine puissance dans l'espace. Pleine puissance, à la NASA, ça veut dire que les yeux s'enfoncent dans le cerveau, que le cerveau s'écrase au fond du crâne, et que l'anus fait une descente d'organe. La teuf, quoi. Heureusement, la bouffe va pas faire de descende d'organe. Sauf que la vitesse est si forte que la nourriture est broyée.

Pendant ce temps, sur Mars, Mark envoie des mail à la con à ses anciens coéquipiers.

Les solutions qui se présentent à la NASA consistent à renvoyer une fusée du même accabit que la précédente, ou de demander à l'équipage de retourner sur Mars. La première solution est de renvoyer une fusée, l'autre consiste à livrer l'équipage sur le retour. La première est adoptée, sauf que l'une des têtes pensantes n'est pas d'accord, et il envoie un mail à l'équipe. Ni une ni deux, pour la simple raison que les blagues et les touche-pipi de mark leur manquent, ils décident de faire le tour de la Terre et de repartir.

Comme toute l'humanité les soutient, la chine décide de les aider en leur envoyant entre autre des nems et des rouleaux de printemps et de quoi les aider à repartir.

Après quelque entraînements autour de l'habitat, Mark équipe son rover. Il accroche celui qu'il a désossé pour en faire une remorque (en découpant le pare-choc avec une perceuse, s'il vous plait !), fait le plein de patates et de végétaline, et c'est parti. Direction la station d'atterissage prévu pour la 4e mission habitée vers Mars. D'ailleurs, on dit atterrissage, ou amarsissage ? Parce que bon, il n'y a pas encore beaucoup de planètes accessibles, donc ça fait pas beaucoup de mots, mais quand il y en aura plus, ça sera le bordel. Déjà que chaque pays donne un nom à ses employés qui vont dans l'espace : spationaute, cosmonaute , astronautes, et taikonautes...  On n'a pas fini.

marsscott

C'est le jour J, le départ. Le départ se fait bien, vu que le terrain est une plaine. Mark est même très heureux parce qu'il prend de l'avance. Par contre, il ne peut plus contacter la terre, son kit main-libre est mort. Tant pis. Donc, c'est reparti pour un tour, mais là, il a bien plus de distance à parcourir que quand il a été chercher pathfinder.

Seulement, à la NASA, on commence à s'agiter sur son siège. Ce n'est pas l'affaire d'une quelconque punaise oubliée par hasard, mais une tempête de sable qui va occulter le soleil, et empêcher de charger les batteries à bloc. Plus tard, Mark réalise que ses batteries se remplissent pas assez. Le seul moyen qu'il trouve, c'est de disposer des panneaux solaires à quelque kilomètres d'intervalle pour savoir où ils se remplissent le plus, et donc où il doit passer pour éviter. Oui, je sais, c'est complètement con. C'est comme mesurer la force du vent avec un doigt mouillé. Mais ça marche. Sans doutes parce qu'il reste 50 pages à lire. Deuxième coup dur : une arète rocheuse qui renverse le rover. Pas de chance, le gars.

Bon, il s'en dépêtre, arrive au module. Un petit coup de bob le bricoleur : le voilà prêt. Dans le ciel, le souci, c'est que la navette vers Mars va bien trop vite. Pendant ce temps, Mark, qui a repris contact à la NASA pour vérifier si il a reçu ses mail de mailorama se laisse guider par la Terre. Deux ans qu'il est sur Mars, ça fait trop long. Une pause s'impose.

Les 12G du décollage l'assoment, mais ses ex- et futur-coéquipiers gèrent la fougère. Ils arrivent à le choper un peu comme si on arrivait à passer d'une voiture à l'autre à 130 sur l'autoroute par la vitre de la portière passager. Cherchez pas, ce sont des spationautes. Je tiens juste à préciser qu'en plein trip, Mark propose de se diriger en persant un trou dans le bras de sa combinaison. Heureusement qu'on lui dit qu'il en fait trop, et qu'il n'y a pas le temps pour cette connerie : il reste à peine trois pages, sachant qu'il leur faut au moins un paragraphe pour parler du riz cantonnais qu'ils devront manger chaque vjour du retour. Ca change de la patate.

Dans la navette, Mark réalise qu'il pue quand ses coéquipiers se demandent si finalement, ils n'auraient pas du le laisser empuantir la planète Mars.

Fin !

Franchement, je dois le dire, le livre est vraiment pas mal. Je comprends pourquoi il va être adapté deux ans après gravity et un an après interstellar. Si un jour je vais sur mars, ou si je traverse la rue, je le prendrais comme guide de survie en terre étrangère. Le suspens est bien mené, alternant entre des moments de gros problèmes insolubles, et ceux où le héros est sur son petit nuage de réussite. Pour ceux qui sont terrorrisés par les descriptions très techniques presque hard-science, sachez que le personnage a un humour vraiment cool, qui fait passer la pilule des formules scientifiques. Un peu comme un prof de maths qui dit des blagues entre exercices.

Et puis, le roman va être adapté au ciné par Ridley Scott, le gars qui a fait exodus (sur le sable egyptien), kingdom of heaven (sur le sable de Jérusalem), Gladiator (sur le sable d'une arène), bref, que des films avec du sable : sur Mars, il sera dans son élément.

Andy Weir. Je vous épargne son CV, c'est le genre 1e de la classe

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