les fusils d'Avalon

C'est maintenant l'heure de reprendre l'aventure où elle s'était arrêtée. Je vous rappelle que je n'ai pour l'instant fait que 10% du travail. Après cette chronique, j'en aurais fait 20%. On avance, mes amis !

Pour ceux qui ont un peu oublié ce qui s'est passé avant en Ambre, il s'agit d'une querelle de famille classique. Corwin est coincé sur terre à cause de son frère Eric, il se réveille amnésique par dessus le marché, mais décide de se venger. Après avoir récupéré sa mémoire en jouant à la Marelle (en mode WTF), il attaque la cité d'Ambre, mais est capturé par son frère qui est encore plus fâché, lui crève les yeux pour l'occasion, et l'enferme en prison. 4 ans plus tard, les yeux sont guéris, et Corwin s'échappe, aidé par un nain du nom de Dworkin.

Je ne sais pas si vous avez déjà été enfermé et mutilé par un membre de votre famille, mais il semble que ça énerve. Et Corwin est très énervé. Il veut sa revanche, et est un peu du genre têtu. Moi, si mon frère me mutile, j'aurais plus tendance à ne plus vouloir le voir en peinture, mais Corwin est un peu comme Jésus, sur le coup : il tend l'autre joue (en espérant avoir le temps de donner un coup de boule).

Mais maintenant, il sera préparé : il aura des armes ! Ni  une, ni deux, il se décide à aller à Avalon, une Ombre (suivez, hein : il y a Ambre, qui projette des Ombres... C'est simple, pourtant) sur laquelle il a régné par le passé. Là bas, il pourra trouver des armes adéquates. Les coupe-papier, ça va 5 minutes, mais au bout d'un moment, il faut des armes de bonhomme à la Expendable. C'est là d'ailleurs l'intégralité de son plan. Vous le sentez le génie militaire ?

Bref. Il commence son petit périple, et rencontre sur le bord de la route un soldat à l'agonie qui a malgré tout eu le temps d'amocher nombre d'ennemis qui gisent autour de lui. Pour des raisons d'hygiène (il n'est jamais bon pour la santé de rester allongé à proximité de cadavres en décomposition), et parce que ça pue, Corwin l'embarque vers le château le plus proche : celui de Ganelon, un ancien compagnon qu'il avait viré pour haute trahison.

La bouche en coeur, un arrive donc. Il cache un peu son identité, prétexte qu'il vient pour la plomberie, et utilise une voix de fausset. Ce que nous faisons tous. Ganelon, de son côté, est bien naïf, mais il a d'autres chats à fouetter, ce qui n'aide pas franchement. Il se trouve qu'il doit repousser des tonnes d'immigrés qui sortent d'une zone maléfique, le maghreb le Cercle Noir. Corwin y voit là une solution pour canaliser sa violence, et part les combattre. Après avoir tatané du sauvageon, il découvre qu'en fait, au roman précédent, il avait maudit Eric, et le cercle noir est le résultat de sa malédiction. Boulette. C'est ce qui arrive quand on est trop puissant, on fait des dégâts trop importants.

Mais il se dit que ça doit pas être si méchant que ça. La prochaine fois, il renverra par charter les envahisseurs. Mieux vaut continuer à chercher ses armes pour bousiller la tête à son frérot. Ganelon l'accompagne : il lui révèle sa véritable identité et c'est parti. Ganelon, si vous voulez, c'est pas le genre de type rancunier, c'est sa principale qualité. Les deux compères prennent la route pour Avalon, et croisent en chemin les armées de Benedict, u nautre frère de Corwin, qui ont eux aussi affaire à des immigrés armés jusqu'aux dents. Après avoir échangé des nouvelles sur la famille, Benedict dit à Corwin que c'est pas très bien d'attaquer Ambre, vu que la cité est déjà affaiblie par la vague de créatures que tout le monde rencontre. Mais ce n'est pas ce qui va freiner notre héros pour autant.

Abusant de l'hospitalité de son frère, il dort dans son camp militaire, et la nuit, une fille le rejoint. Elle dit être la petite fillotte de Benedict. D'un naturel bavard, Corwin lui dit tout ce qu'il faut savoir sur Ambre, avec la Marelle qui donne les pouvoirs, etc, et alors, Dara (c'est son nom, à la fille), fait un caprice, presque à se rouler par terre, en disant qu'elle veut jouer à la marelle. On a beau lui expliquer qu'il faut qu'elle passe son bac d'habord, elle ne l'entend pas de cette oreille, et menace de bloquer sa respiration jusqu'à ce qu'on arrête de lui interdire de jouer à la marelle.

Corwin en a un peu marre, et se barre. C'est pas tout ça, mais il lui faut des armes et le supermarché du coin est en rupture de stock. A son retour, il couche avec Dara, puis repart aussi sec, de peur de se faire engueuler par Benedict. Il semble que les relations arrière-grand-oncle et arrière-petite-nièce soient pas très bien vues. Un peu plus loin, sur la route, les joyeux lurons réalisent que le cercle noir n'a pas disparut, et que d'Ombre en Ombre, il continue à faire des ravages.

Benedict leur courre après, les rattrape, traite Corwin de meurtrier. Ce qui est un peu fort, après tout, il n'est coupable que d'un inceste. Une chance que Dara n'aie pas été mineure ! M'enfin : un coup derrière la tête, et Benedict s'évanouit.

Retour sur terre, montage des armes. Eric envoie alors un courrier en recommandé à Corwin pour lui dire que vaut mieux pas attaquer Ambre, vu que c'est déjà la zone. Voilà ce qu'on aurait du faire avec DAECH : leur envoyer une lettre pour dire qu'ici, ya plein de chômage, et que ce serait sympa de pas venir tuer des dessinateurs. Mais c'est sans compter l'opiniâtreté de Corwin.

Il regroupe une armée, de ceux qu'il avait employée la dernière fois, qui veulent quand même le suivre malgré les pertes significatives qu'ils ont reçues. La troupe arrive aux portes d'Ambre, et effectivement, c'est pas jojo ! Toutes les forces d'Ambres luttent contre les forces noires qui sortent par milliers du cercle noir. Un dilemme se pose alors à Corwin : faut-il s'asseoir pour regarder le spectacle, et attaquer quand tout le monde sera mort pour prendre possession du trône, ou attaquer maintenant et avoir des chances d'être pardonné par Eric pour bonne conduite ? A sa place, je ne saurais que choisir. Peut-être que je rebrousserais chemin, après tout.

L'odeur du sang l'excite malgré tout, et il se lance dans la mêlée. Et puis, la plupart des ennemis chevauchant des dragons, ça peut motiver plus d'un soldats. L'armée use des armes à feu à tort et à travers, et les méchants sont repoussés. Résultat des courses, Eric est gravement blessé, mais Corwin n'a rien. Dans la confusion générale, Dara, qui n'en rate pas une pour faire des bêtises, a réussi à rejoindre la marelle. Elle prédit qu'Ambre va disparaître. Corwin se dit alors qu'elle ne doit pas vraiment être de la famille, parce que franchement, c'est pas son genre de vouloir aller dans Ambre pour y foutre sa zone.

Fin, rideau. Suite au prochain épisode !

Pour ceux qui demanderont mon avis personnel : pareil que pour le premier, la cadence est hyper rapide, les grosses scènes de batailles mériteraient d'être bien plus développées, pour qu'on ait justement le temps de digérer le tout. Cela dit, si parfois, ça va trop vite, il y a quand même des longueurs avec des pasages pas vraiment utiles. Bref. C'est une question d'équilibre qui êche. Cela dit, les enjeux deviennent plus importants que pour le premier tome, avec le cercle noir, et tout, et Zelazny ne se contente pas d'une simple guerre de famille, ce qui me donne envie de continuer (pour les guerres de famille, j'ai assez à faire avec la mienne !).

J'ai le prochain dans ma PAL, mais je vais faire une tite pause en lisant un autre auteur, puis je reviens sur le royaume d'Ambre, promis !