l'île aux singes

Etude psychosexologique d'une tribu de simiens avec la contribution d'une docteure ès psycho-sexologue des animaux simiens, et professeur de théologie à ses heures perdues (elle est intelligente, hein?)

Prenons une tribu d'orang-outan au hasard, n'importe laquelle, et observons leur comportement. Chacun vaque à ses occupation: taquiner les fourmis avec un bâton, enlever les puces du pelage de leurs compagnons, copuler, bref, tout le monde s'amuse.

Prenons maintenant une guenon en chaleur, elle émet des phéromones toutes particulières, nous appelerons cette guenon Alpha. La guenon a besoin de se faire sauter, et pour ce faire, elle chauffe les différents mâle de la tribu, les invite à manger des fourmis. Les mâles sont tous très intéressés, et leur envie d'engrosser la guenon chaudasse monte au fur et à mesure que la femelle les excite. Deux mâles sont surtout intéressés par cette femelle, nous appellerons ces gorilles A et Bé. Si A est seul, Bé est un singe qui a déjà une femelle à baiser, malheureusement, sa femelle, Béta, ne lui convient plus beaucoup. Donc les deux singes tournent autour de la guenon, l'atmosphère monte très vite, entre les trois individus, la femelle mime par gestes les positions quelle aimerait prendre durant la saillie qui se profile, les deux chimpanzés la suivent.

Pour montrer leur affection à la singe en chaleur, les deux mâles exhibent leurs torses velus de gorille, et là, je dois dire: gare au gorille! Ils se présentent ainsi à la guenon, afin quelle fasse son choix, seulement, Alpha en demande plus, elle ne sait lequel choisir, et continue donc sa danse endiablée, pour voir lequel va suivre, et lequel va se coucher. La ronde sexuelle continue, et sur ces entrefaits, arrive un mâle Zèd, il a une femelle nommée Oméga, et lui, il est très satisfait de sa femelle, il ne voudrait l'échanger sous aucun prétexte. Les charmes phéromonaux de la guenon Alpha ne l'atteignent pas.

Voyant les deux mâles A et Bé faire la cour à Alpha, il décide néanmoins d'entrer dans la parade, non pas pour prouver sa force à la primate bouillante, mais pour prouver sa supériorité aux deux chimpanzés en manque de dinde à fourrer. Il entame une danse en exposant son sexe à la tribu entière. Par ce geste, il invite aussi les deux premiers mâles à le suivre, et à montrer leurs parties à la guenon. Zèd lance donc un défi à A et Bé, lequel suivra, lequel ira se rhabiller? La tribu est subjuguée par la prestation inattendue, et ovationne le singe. Les femelles de la tribu affirment à Oméga, la singe de Zèd, qu'elle a bien de la chance d'être avec Zèd. Quel singe!

A et Bé voient que la guenon Alpha ne les regarde plus, subjuguée elle aussi par le show de Zèd. Les deux premiers gibbons ne l'intéressent plus du tout. Bé alors se lance, il se place devant la guenon, et lui expose sa bite, la faisant tournoyer un bon moment. Il ne voudrait pas se laisser voler la vedette par le mâle dominant Zèd. Il fait durer sa parade, et la guenon qu'il convoite détourne ses pulsions sexuelles de Zèd pour les orienter à nouveau vers Bé. Le mâle dominant, pendant ce temps va voir A, et l'invite à suivre son concurrent. Il se lance, mais dans conviction aucune, sa parade n'a rien d'excitant face aux deux premiers danseurs, et il n'ose pas exhiber ses couilles comme Zèd et Bé. La guenon n'est plus intéressé par lui. Elle regarde Bé avec envie. A le sent bien, et dépité, il repart la queue entre les jambes.

Bé a gagné, il a Alpha pour lui tout seul. Les deux gibbons givrés s'excitent mutuellement, ils se chauffent et se préparent à baiser. De son côté, Zèd, excité par l'atmosphère surchargée de phéromones va se retirer pour fêter son coup d'éclat avec Oméga. C'est alors que la femelle de Bé, Béta, arrive et surprend son mâle à parader avec Alpha, mais elle aussi a très envie d'une saillie. Elle est très énervée de voir son mâle autour d'une guenon de basse extraction, et le fait savoir en mettant sa poitrine sous le nez de Bé.

Et l'histoire continue ainsi, tout les jours, des macaques s'adonnent aux vains plaisirs de l'amour dans les vertes prairies de l'insouciance. C'est marrant de regarder ainsi une tribu de singe, voir combien ils sont peu évolués, et combien leur vie tourne autour d'une seul chose, le sexe! On dit que l'homme descend du singe, ce qui est sûrement vrai, seulement les humains sont bien différent, notamment à ce niveau là, surtout, je dirais, le
comportement humain n'est pas soumi aux réflexes et à l'instinct, il est raisonné et intelligent. Néanmoins j'aime bien observer le comportement simple des singes, avec eux, il n'y a pas de problème de dîner aux
chandelles, et de interflora, pas besoin de draguer pendant des mois, ce qui serait pratique.

(première publication : 12/09/2008)