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L ' O N A N E U R
23 juillet 2013

Deutsche Qualität (4)

D’autant que ce n’est pas fini. Sans doute la chanson la plus travaillée de Rammstein, et la plus réussie. Sans doute leur hymne, « MEIN TEIL » prend la suite. La mise en scène, vous connaissez, je me suis étendu dessus il y a un an et demi.

vieillchar4En fait, regarder un concert pour la seconde fois, et au premier rang permet d’apprécier les détails, d’examiner la lumière, le décor, et, dans le cas présent, les effets scéniques. Ainsi, ais-je pu percer à jour la magie du chaudron en feu. Certes, Till est équipé d’un lance-flamme aux dimensions imposantes, mais ça ne suffit pas. Sous la marmite où est caché Flake (toujours lui), un second dispositif d’allumage est installé, il s’active juste après le jet de feu, pour constituer des flammes plus impressionnantes encore. Je l’ai déjà dit, mais les mimiques de chacun sont aussi plus visibles. « Même pas peur » semblait dire le claviériste, tandis que Till est lui de plus en plus dépité, au bord des larmes, de voir sa cuisson tomber à l’eau. Le grotesque est à son comble !

Enfin, un peu de douceur avec « OHNE DICH », histoire de contrer les mauvaises langues ne voyant dans Rammstein qu’un groupe violent. Lumières bleues, orchestration magnifique, et surtout, pluie d’étincelles. Les pogos se calment, je respire enfin : 40 minutes d’apnée, c’est pénible.

Le premier accroc eut lieu pendant « DU RIECHST SO GUTT ». Comme prévu, Till fait tournoyer un arc enflammé, jusqu’ici, aucun problème. C’est après que tout foire. Au moment du dernier refrain, les deux guitaristes doivent être figés autour de Till. Par une distraction que je ne saurais expliquer, Richard se retrouve de l’autre côté de la scène. Constatant son erreur, il s’arrête, mais je l’ai grillé ! Ce ne sera pas la seule erreur des Allemands.

« BENZIN » est une chanson que je n’avais pas vue à Bercy. Histoire d’amour, ou plutôt de paraphilie d’un homme avec l’essence, il était logique de retrouver Till traînant une pompe à essence hors d’âge. C’est alors qu’un type cagoulé monte sur scène et pousse le guitariste Paul. Sans plus attendre, Till l’immole, puis continue à jouer avec la pompe à essence lance-flamme. Il vise à présent un Paul goguenard qui se rapproche peu à peu de la langue de feu. Trop près sans doute, car brusquement, le voilà qui recule avec vigueur. Aurait-il été touché ? Probable.

 

vieillchar7

La fatigue commence à poindre, entre le chauffage à blanc provoqué par le feu qui jaillit de tous les côtés, et les mouvements d’une foule en sueur, je commence à me demander ce que je fous dans ce merdier. « DU HAST » continue le travail méthodique d’exténuation de la foule, et Till, de son côté, jette des objets contondants sur le pauvre Flake lors de son solo au clavier. Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes, me direz-vous !

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