ça chauffe !

L’avez-vous constaté ? Les derniers mois que nous avons vécu furent passablement mauvais. Même ceux qui ne sortent jamais de chez eux, n’ouvrent pas les volets, ils ont été bombardés par la télé, la radio, internet, qui se lamentaient les un autant que les autres du temps détestable et désagréable que nous avons supporté.

La pluie, la neige jusqu’en avril, les nuages, le thermomètre au plus bas. Rien de rassurant. Les mines étaient moroses, et les plaintes se multipliaient. Partout, plus qu’à l’accoutumée, la météo devenait un sujet inévitable, et même redondant au possible. Nos interlocuteurs partageaient leur tristesse de ne pas voir le soleil, et témoignaient de leur souffrance égoïste, comme si, par un miracle encore inconnu, nous ne vivions pas sous les mêmes nuages. Pensaient-ils nous apprendre quelque chose sur le climat en disant qu’il pleut ?

Temps de merde, comme on dit. Mais, aussi étonnant que cela puisse paraître, je n’ai pas eu l’occasion, à l’inverse, depuis le début de l’hiver, d’entendre parler du réchauffement climatique.

Vous savez, cette fin du monde inéluctable, dont l’homme est l’unique responsable parce qu’il conduit des 4x4, et jette des papiers de bonbon dans la nature. Le cancer que nous avions infligé à la planète, dont les pires conséquences seraient la mort des ours polaires, et l’accroissement du désert du Sahara. Nous étions déjà condamnés, comme le prouve le film d’Al Gore, qui a décidé de faire peur à tout le monde après avoir perdu aux élections présidentielles américaines, face au décérébré George Bush.

Une vérité qui dérange, titrait-il. Une superproduction, comme seul Holy Wood peut en créer, digne des derniers films catastrophes, et d’une incroyable crédibilité. C’était à peine s’il était encore pertinent de vouloir faire des enfants.

Sauf que cette année, le seul réchauffement climatique que j’ai connu, c’est celui de mon radiateur, comme tout le monde. Ce qui me surprit, c’est de ne pas avoir souvenir, durant 5 mois, d’avoir vu, ou lu des reportages sur le réchauffement climatique. Aurait-on oublié que la planète se réchauffe ?! Dire que tous les scientifiques qui ont décroché le prix Nobel de l’environnement précisaient que le climat et la météo étaient absolument différents.

La météo, c’est un effet sporadique, quand le climat est affaire de généralité. C’est-à-dire qu’à l’inverse de Stargate, on ne peut pas conclure du temps qu’il fait sur une planète en ne l’explorant qu’un jour de l’année. Il serait donc nécessaire de continuer à parler de réchauffement climatique, à tout moment, même en plein hiver.

Or, ce n’est pas le cas. Pourquoi ? Le réchauffement climatique va-t-il s’essouffler, comme le trou dans la couche d’ozone, la grande menace planétaire d’il y a une quinzaine d’années, et aujourd’hui pratiquement oublié.

La météo contredit cette histoire de réchauffement, mettant du même coup des centaines de scientifiques au chômage. Pôle Emploi étant débordé, je doute que Flamby supporte cette nouvelle hausse de chômage. Il faut trouver tout de suite un nouveau sujet d’inquiétude pour terroriser le citoyen lambda.

Et justement, figurez-vous qu’un phénomène terrifiant, sur lequel nous n’avons aucune prise, se produit en ce moment même : la lune s’éloigne de notre planète. 3 centimètres par an. Pire que la fonte des glaces. D’ici mille ans, elle aura reculé de 3 km.

Ce recul progressif aura des conséquences désastreuses : les marées qui s’arrêtent, le cycle mensuel féminin qui s’allonge (imaginez un peu combien elles seront insupportables), et le ramadan risquent d’être absolument décalés. Bref, il faut faire quelque chose.

Par pur esprit de contradiction, l’humain, déçu de n’avoir aucune prise sur le phénomène, s’imaginera le seul responsable du désastre annoncé. Il tentera alors, par tous les moyens d’arrêter le problème, par exemple en arrêtant de faire des clapotis dans l’eau du bain, et en concevant des bateaux qui font le moins de remous possible. Ils seront deux fois plus chers, et deux fois moins inutiles que les bateaux normaux. Mais ce sera pour la bonne cause car figurez vous qu’en réalité, c’est le phénomène des marées qui éloignent ainsi notre lune.

De là à penser que les vagues créées par un ferry peuvent aggraver le problème, il n’y a qu’un pas, très aisément franchissable. Viendront alors les taxes bateaux, et d’autres inventions magnifiques.

L’esprit humain est si intelligent !

Comments

[Lesly_75]

L'éloignement de la lune est en effet bien plus préoccupant que le réchauffement climatique : bon nombre d'astrologues vont également revoir leurs prédictions, etc.



Concernant l'écologie, j'en suis pour ma part un fervent défenseur, comme tu pourras le voir ici :

http://latetedelart.canalblog.com/archives/2012/12/20/25962708.html



@+ ;-)