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L ' O N A N E U R
7 octobre 2012

à bas les pauvres

J'aime pas marcher dans la rue. Il y a toujours des risques de croiser des anciennes connaissances, mais il y a pire! Dans les rues des grandes villes, il y a aussi des mendiants, et ça, ça me dégoûte atrocement.

Je ne suis pas discriminant, j'ai moi aussi mendié une fois. J'étais avec une amie, et nous avions envie d'aller au restaurant, mais sans dépenser un rond, parce que les restaurants, c'est assez cher, quoi qu'on en dise. Alors, j'ai dis : Hé, on n'a qu'à faire la manche! Chacun de nous va à un coin opposé, et au bout d'une demi-heure, on se donne rendez-vous devant le restaurant!
 

3113271631_2_4_71rKnSqaC'est ainsi que pendant une demi-heure, j'ai déambulé dans les rues en demandant aux gens qui avaient l'air de voter UMP de me donner leurs sous. Certains râlaient parce qu'ils payaient déjà des impôts, mais au final, j'ai gagné 8 euros! (j'ai battu à plate couture mon amie qui n'en avait que 3 ou 4)


Je me suis alors dit qu'un mendiant pouvait vraiment bien gagner sa vie, 16 euros de l'heure, ce qui fait largement de quoi se faire un bon macdo, et ce qui fait au final près de 2000 euros net d'impôts par mois, salaire que beaucoup envient, j'en suis sûr. Bon, pour ça, il faut un peu marcher dans la rue et demander à tout le monde, mais c'est un boulot comme un autre; aussi fatiguant qu'un autre.

Du coup, tout ces mendiants qui sont assis au coin de la rue me dégoûtent, ils font pas leur travail correctement, et j'aime pas les flemmards. Par conséquent, je ne vois pas pourquoi je leur donnerais mon argent. Les rares fois où je l'ai fait, j'ai ressenti une immense culpabilité d'avoir donné mon argent pour rien. J'ai pensé à tout ce que j'aurais pu faire avec cette pièce que j'avais donné, et j'en étais malade. J'imaginais du même coup ce que le mendiant aurait fait pour la dépenser, en me disant qu'il aurait forcément acheté des trucs inintéressants et nuls.

Depuis, je ne me promène plus avec de l'argent dans les poches. La tentation de la charité est trop grande. Cela dit, il y en a quand même eu un à qui j'aurais aimé donner de l'argent. Je n'ai pas donné, mais j'ai demandé à mon frère de leur donner à ma place, et il s'est exécuté, mais si j'avais eu des sous, j'en aurais volontiers donné un. Promis (hum). C'était un mendiant qui avait écrit sur son panneau :

« J'ai besoin d'argent pour mettre un jacuzzi dans mon yacht. »
 

Il m'a fait rire de bon cœur. C'est toujours mieux que ces enfoirés qui tirent une mine pas possible, montrent le corps sec de leurs enfants morts-nés, avec des épingles judicieusement placées dans les couches. Leurs yeux de chien battu m'agacent, et j'ai envie de les engueuler en leur disant que moi aussi j'ai des problèmes, que je ne sais pas laquelle des voitures est la mieux entre une Porsche et une Ferrari.

Les plus répugnants sont bien entendu les punk, parce qu'en fait, il s'agit de fils de bourgeois que la vie à trop longtemps bercé qui décident de s'entourer d'une meute d'animaux qui correspondent approximativement des rats croisés avec des hyènes, de mettre des vêtements rapiécés par leurs soins, ce sont que des bobo trash en quête de sensations fortes, s'en remette à la mauvaise bière pour avoir la même sensation de mal au coeur qu'après trois tours de space mountain.

Bref, contre la misère, il me fallait un plan d'action, plan que j'ai au fil des ans développé sans arriver à un résultat satisfaisant. La première chose que j'ai faite fut de marcher la tête haute, de passer devant eux avec le plus grand snobisme, mais c'est assez nul, puisque tout les jours, on leur fait ça, ils ont l'habitude, et ne peuvent penser autre chose que « un de plus », quand ils savent penser, évidemment.

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Deuxième possibilité, c'est de leur donner de faux espoirs, ça va du plus simple au plus élaboré. La première solution consiste à le regarder avec compassion, un sourire de saint salvateur, à la Mimie Mathie sur les lèvres, puis de passer devant, sourd à ses demandes.

Pour pimenter le tout, il est aussi possible de s'arrêter, de sortir son porte monnaie, et d'exhiber le plus gros billet avant de le ranger avec fierté dans la poche, et de passer son chemin. Je dois dire que cette technique, très sadique est des plus appréciable au sortir d'un distributeur. J'imagine le mendiant baver de plaisir en voyant le précieux papier, puis voir tout ses espoirs disparaître.

Quand le clochard est en face d'un commerce, il est aussi de bon aloi de lui promettre un délicieux gâteau, ou un saucisson des plus nourrissants. Ensuite, rendez-vous dans le rayon de votre choix, achetez une portion individuelle, et retournez face à ce brave homme. Il ne vous restera qu'à déballer le biscuit sous ses yeux, et de vous régaler avec moult gémissements de plaisir, en le fixant. Je pense qu'à ce moment là, l'objectif aura atteint sa cible, et il ne restera à cet amas puant que la solution de se suicider. Amusant, non?
 

3113271631_2_8_2KV8vAIWD'autres idées peuvent voir le jour, en demandant par exemple si le miséreux prend les chèques ou la carte bleue, et de la même façon, on peut lui donner un billet de 500 euros. Passée la joie incalculable que ça lui procurera, il réalisera vite qu'il ne pourra le dépenser : les boutiques ne prennent jamais 500 euros, surtout si c'est pour de l'alimentaire, et en plus, personne ne croira un clochard avec une telle somme. Il ne saura qu'en faire, et sera jeté des magasins : il faut dire que son accoutrement aux couleurs proches du gris caca d'oie, 5 tailles trop grands, ils n'ont pas la gueule de porter un tel billet.


En fait, malgré ces quelque idées, je réalise qu'il est assez compliqué de faire du mal à quelqu'un qui a déjà tout perdu. C'est une affaire troublante, vu que je me refuse à tout contact physique, de peur d''attraper la rage et de me salir.

Ils sont sales, puent, et j'imagine que certaines n'ont même pas le mont de vénus épilé! Je ne parle même pas de leurs vêtements indéterminés, quant à leurs lieux de logement, ils sont pitoyables. C'est une chose d'habiter les beaux quartiers, mais si c'est pour avoir des murs en carton et un toit qui prend l'eau, c'est pas la peine.

Donc, pour montrer mon mépris face à ces gens qui peuvent gagner jusqu'à 2000 euros par mois, j'entame une série de sévices spirituels. La plupart n'arrive d'ailleurs pas à 2000 par mois, puisqu'ils restent assis toute la journée, ces feignants. Ils ne s'activent pas, donc ils méritent leur salaire dérisoire, mais le pire réside dans leurs emplacements. Ils se positionnent toujours au plus proche des distributeurs de banques, ou en face des portes coulissantes des supermarchés.
 

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Ma contre-attaque ne va pas tarder, mais encore faut-il que je développe mon plan d'action. Comment faire souffrir des gens que la vie a supposément déjà fait pas mal souffrir, sans avoir pour autant à porter un masque de clown en écoutant Beethoven?

J'espère y répondre dans un prochain article.
 
(première publication : 9/92012)
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