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L ' O N A N E U R
31 août 2012

RAMMSTEIN : la mini-scène

Noir, plus rien. Puis, Richard est éclairé sur la miniscène, devant un clavier. Il se lance dans un truc pas très utile pour sonder la ferveur de la foule. Pas plus folle que ça, elle le suit, mais l'attention est retenue ailleurs.

 
(moins de 16 ans, passe ton chemin, tu n'as rien à faire au concert de Rammstein! Mais plus de 16 ans, surligne ce texte!)


De la scène principale sort une meute de molosse. Paul, Oliver, Flake et Till, qui tirent chacun une lourde laisse de chaînes. A quatre pattes. Ils avancent, muscles saillants, grognant et crachant, maintenus par le batteur, Doom, habillé en femme et la mine revêche. Le dogue Till est particulièrement revêche, il subit des coups de cravache.

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La meute emprunte la passerelle, et c'est à ce moment là que Till monte sur Flake pour s'accoupler. Quelle erreur. Sa maîtresse tire violemment sur sa laisse, le fait tomber pour lui asséner de nouveaux coups de cravache. Flake, en plus d'une laisse est bâillonne.
 

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Enfin, les bergers allemands rejoignent la scène où les attend Richard. Sur une rythmique saccadée, Till reprend la laisse de Flake et lui chante :

Bück dich befehl ich dir
Wende dein Antlitz ab von mir
Dein Gesicht ist mir egal

Baisse-toi / penche-toi, je te l'ordonne
Et détourne ton visage de ma vue
Je me fiche de ton visage




Il maltraite le pauvre claviériste toujours bâillonné, le force à tourner sur la mini-scène, puis répète au public : « Son visage ne m'intéresse pas! ». Le public suit la cadence, le poing levé devant cette scène sado-maso. Le pire reste à venir. Car à présent, Till ouvre son pantalon et sort un deuxième micro qui commence à cracher. Les spectateurs éructent. Un long jet blanc noie le public placé trop près. Puis, demi-tour, Le breuvage est copieusement déversé sur le batteur. Till en boit à son tour avant de retourner aux destinataires initiaux. Face à cet acte immonde, la folie n'est pas loin. Ca hurle!
 

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Pour continuer sur la lancée sexuelle, voilà Mann gegen Mann (homme contre homme). Cette fois, moins de positions explicites déconseillées aux mineurs, mais je dois dire que Till Lindemann s'est passablement énervé contre la batterie, surtout au moment où il hurlait SCHWULAH!!!, que je vous laisse traduire, non sans un léger sourire en coin.



La petite scène était vraiment l'idée géniale de la tournée. Au début, nous nous étions inquiété de la place réduite de l'espace, mais au final, ils n'avaient pas l'air trop serrés, puisqu'une batterie, un clavier, deux guitares, la basse, et le micro. La plus grande proximité m'incita à déployer à nouveau le drapeau, et je crois que Paul a regardé pile dans ma direction. Mission accomplie, j'étais vu!
 

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D'autres groupes ont eu cette idée de miniscène, beaucoup pour y caler les chansons romantique.
 
 
Ici, je ne sais pas si on peut parler de chansons romantiques pour les deux premières, même si elles concernent deux êtres qui font l'amour, mais la troisième l'était bien plus. Baignée dans une lumière bleue, le plus musclé de nos allemands du soir chante Ohne dich (sans toi), une des plus belles chansons de leur répertoire. L'émotion est au rendez-vous. Les portables s'allument (pour respecter l'interdiction de fumer dans les établissements possédant un toit, et parce que l'écran d'un portable chauffent moins les pousses. Les bras se balancent, j'allume la lampe de poche de mon téléphone, et suis le rythme.

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La musique symphonique est des plus belles, et elle continue alors qu'ils rejoignent la grande scène. Face au public, ils nous saluent avec reconnaissance. C'est trop triste! Ce ne peut être la fin! Pas si tôt! Je suis scié par le show auquel j'ai assisté, et par la fin imprévue. Rammstein quitte la scène, mais un énorme rotor s'abaisse dans le décor. Est-ce un signe? Un espoir?

 (première publication : 10/3/2012)

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