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L ' O N A N E U R
20 juillet 2012

SSSSSSSStreSSSSSSSS

  Si je devais vous dire, là tout de suite quelle a été mon année la plus horrible, désastreuse, et tout, et tout, je vous parlerais de la terminale. L'année de tout les dangers. 

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Il faut dire qu'à l'époque, j'étais une brèle, j'avais accumulé les lacunes depuis la 4e, et était toujours passé de manière ric-rac. Ma terminale se solda par une moyenne générale de 8,5. Epuisés de trop crier, mes parents avaient abandonné depuis longtemps les remontrances sur les cours. Ce qui n'était pas nécessairement pour m'encourager... Mais quoi qu'ils aient fait, ça n'aurait servi à rien. Peut-être ajouté du stress.



J'étais tellement mal que j'en ai fondu en larme en écoutant une chanson de rap, seul dans ma chambre. Bref, moralement, j'étais détruit.



Ma note au bac fut approximativement la même que celle de l'année, malgré des distorsions inexplicables au niveau des épreuves. Alors que tout le monde fêtait sa réussite au bar, j'étais désespéré de passer au rattrapage. Bref, je me suis sorti de cette année avec 10,0000. Note improbable de précision. Mais j'étais bachelier!



Depuis, j'ai un comportement fort étrange à chaque examen: je n'éprouve plus aucun stress. A chacun de mes partiels, j'y allais pour ainsi dire les mains dans les poches. Il faut avouer que j'étais dans une filière que j'avais choisie, et que je maîtrisais pas mal. Mais il y avait quand même des cours que je ne comprenais pas, et qui me promettaient des notes mauvaises. Je n'en avais pratiquement cure, me disant que si je ratais, je compenserais par d'autres, et que ce n'était pas grave.
 
 

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Mes seules sources de stress provenaient des personnes angoissées. Qui paniquaient dès que le mot examen était prononcé. Alors, je me disais que je devrais stresser un peu plus, au moins pour travailler d'avantage. Mais une fois qu'ils étaient loin, ces salauds imbéciles qui auraient mérité l'émasculation, je me détendais à nouveau, et vaquait à des occupations tout à fait banales.



Cette configuration fut sans doutes plus vraie à Brest qu'à Rennes, puisque j'ai étudié dans les deux facs, mais dans l'ensemble, je n'angoissais pas. Sauf la veille des oraux face à un prof, mais c'était le seul cas.

2999182785_2_7_D5q7ggqNSeulement, cette année, c'est très différent. Je n'ai plus d'examen à passer, mais des concours, avec une place pour 100 candidats, dans le meilleur des cas. Donc, une concurrence, et des efforts bien plus importants à fournir. Pourtant, je n'éprouve toujours pas de stress outrancier. Le premier concours que j'ai passé, pour un poste très élevé, j'y suis allé les mains dans les poches, certes après avoir travaillé, mais à part une petite appréhension, je ne ressentais rien.



D'où ma question: comment faire si je ne stresse plus du tout de la vie? Vous me répondrez que je suis dingue de me demander ça, que j'ai beaucoup de chance, que c'est génial de pas stresser. Je répondrais qu'il y a deux stress: celui qui paralyse, et que je suis content de ne pas avoir, mais aussi celui qui motive, et là, c'est pas terrible d'en manquer.
 
Imaginez qu'il vous manque le sens du toucher: vous n'avez plus de douleur, génial, mais vous ne pouvez plus rien caresser, pas génial. J'ai peur d'être dans ce cas précis. J'aurais tellement stressé lors du bac que je suis à présent incapable de le faire, incapable de prendre conscience de l'importance des examens qui m'attendent. Pourtant, entre 80% de réussite au bac, et 1% de chance d'être pris à un concours, il y a de quoi baliser.
 



Docteur, donnez moi des cachets stressants, je n'arrive plus à stresser!

 

(première publication : 7/5/2011)

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