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L ' O N A N E U R
4 juillet 2012

du S et du M

 

 

Pour être reconnue parmi ses semblables, une star doit se faire remarquer, en adoptant une imagerie quelque peu excentrique. Vas-y que je me pare de steaks pas hachés, vas-y que je fais un feu d'artifice avec mes nichons... A ce jeu là, il semble d'ailleurs que les filles sont à l'heure actuelle, plus fortes que les hommes.
 
Il y a quelque semaines, la chanteuse Rihanna a lancé un nouveau pavé dans la mare qui n'en a déjà plus besoin. Il y a tellement de pavés, qu'on ne voit plus l'eau, juste un tas de pavés. Son clip se prénomme S&M, et joue, comme son nom l'indique, avec les symboles mado-sasochistes. Ou bien un mot comme ça.
 
Très intéressé par cette course à l'échalote de la provocation, je me suis penché sur le petit film qui faisait le buzz, comme on dit si bien. La curiosité étant sans doutes l'une des qualités qui me caractérisent, et que je met dans chacun de mes CV.
 
Je dois dire que je fus déçus. Incroyablement triste, après avoir visionné (j'aime bien ce mot, ça fait intelligent: le gars qui ne regarde pas, mais qui visionne)le clip de cette Rihanna. Femme que je ne tiens pas vraiment musicalement dans mon estime. Il faut dire que après avoir vu le clip pussy de rammstein, je suis bien plus difficilement impressionnable. Dans cette vidéo, les allemands s'adonnent à un véritable film porno, mais en détournent les codes, s'en moquent, en collant leurs photos souriantes et figées sur des corps d'acteurs expérimentés.
 
Rihanna, donc, décide de tourner elle aussi les codes de la pornographie en dérision, mais semble aller plus loin. Le rose fushia sert parfaitement à aciduler une ambiance qui aurait été glauque sinon. Il n'y avait donc pas plus de raison de s'en offusquer. Aucun organe que la morale réprouve n'est d'ailleurs montré.
 
En fait, j'ai compris pourquoi tout le monde dans la presse musicale, et people, s'offusqua de ce clip.
 
Il évoque la relation, souvent tendue, que peuvent entretenir les star, et la presse. C'est pour ça que l'on voit une interview factice, avec la chanteuse écrasée par un film plastique, et des journalistes baillonnés. Chacun est donc soumis à l'autre. Les journalistes qui ne peuvent poser de question, et Rihanna, qui se retrouve derrière du papier glacé. Le résultat de n'importe quel shooting photo.
 
Les scènes de ligotage de la chanteuse montrent la même chose: tout artiste est soumis à la loi de la presse et des interview. Pour vous convaincre encore plus, regardez simplement la première image, où la chanteuse est tirée les les journalistes.Elle porte une robe faite en coupures de journaux. Des mots sont plus loin projetés sur elle, comme autant de titres de journaux.
 
A partir de 1 minute 50, une nouvelle scène aparaît. Sur fond bleu, c'est au tour de Rihanna de soumettre les journalistes. Elle est entourée de caméras braquées sur elle,  comme autant de paparazzis. Elle fouette et jette des fraises tagada sur le service de presse, et semble bien s'en amuser.
 
Bref, vous l'avez compris, la presse en prend pour son grade, et n'aime pas ça du tout, d'où les cris et autres holas à l'encontre de la petite chanteuse bien sur elle. Les journalistes, qui haïssent par dessus tout d'être critiqués, parce que c'est porter atteinte à leur "liberté d'informer". Du coup, ils lui en veulent... La relation sado-maso n'en a pas fini, semble-t-il.

 

(première publication : 11/4/2011)

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