lettre ouverte à Mahomet

5 mai 2012

Cher Mahomet,

Qu'il me soit permis d'exposer par ce courrier mon indignation contre les insupportables attaques portées régulièrement par vos ouailles à mon athéisme militant. Agressions devenues malheureusement quotidiennes, aux portes de mon immeubles, et qui sont chaque jours plus nombreuses, et plus virulentes

Ne voyez pas dans cette lettre une quelconque injure à votre société qui a, et je ne le nierais pas, droit de cité. En effet, loin de moi l'idée de nier les baptême de l'air que vous organisez sur le sol américain, ni les feux d'artifices grandioses au-dessus de villes comme Kaboul ou Bagdad. Je n'ai pas l'intention non plus de manquer de respect à votre filiale de démolition de bâtiments Al-Qaïda dont les entreprises restent respectables, à de nombreux égards, quand elles s'attachent à balayer la poussière après les travaux.

Seulement, je trouve que certaines de vos pratiques sont tout bonnement scandaleuses. Je suis par ailleurs très étonné de constater que, douze siècles après que Charlemagne ait perdu deux de ses meilleurs hommes, dans la vallée de Roncevaux, vous vous obstiniez à lorgner à nouveau sur notre patrie réputée pour ses fromages, certes, mais aussi, et il ne faut pas l'oublier, pour sa charcuterie, connue dans le
monde entier.

N'est-il pas en effet inconséquent de se dire musulman, et par extension, de s'adonner aux règles inscrites dans le code de conduite de la-dite religion, et de convoiter un territoire sur lequel le porc règne en maître dans les étales des modestes boucheries. A ce sujet, je suis passablement outré par vos actions dans des restaurants rapides, chefs d'oeuvre de la gastronomie outre-atlantique, visant à imposer vos us et coutumes alimentaires à d'honnêtes lipidivores. Il est intolérable que vous infligiez votre cuisine à plusieurs millions de vos concitoyens, pour lesquels, la nourriture hallal est une insulte vis-à-vis de leur chrétienté bigotante, de leur athéisme revanchard, ou même à leur bouddhisme invétéré, et je ne parle pas ici des adeptes des mythes païens qui sont tous, autant qu'ils sont, bafoués jusque dans leur assiette.

Je suis longtemps resté muet face à l'invasion muette et pourtant grandissante de nos humbles étales par vos produits estampillés, qui, excusez-moi de le dire, exercent chaque jours une pression plus fort, plus proche du djihad mercantile que de la juste concurrence religieuse. Cet investissement des rayons viande ont de quoi ébranler l'agnosticisme qui caractérise beaucoup de mes contemporains, et je tiens à vous signaler que dans un pays laïc comme le nôtre, le fait que de la bidoche exhibe des signes ostentatoires de la religion qu'elle pratiquait de son vivant est absolument indécent, et je ne pense pas être le seul à le réprouver.

Mon exaspération ne s'arrête pas, malheureusement à ces simples reproches culinaires, qui ne concernent, en réalité, que ceux qui ressentent l'envie frénétique de se remplir convulsivement la panse, et dont je ne fais pas (mon indice de masse corporelle peut en témoigner) partie.

Je ne me sentais pas, dans un premier temps concerné par ce phénomène que je qualifierais de morbide, mais, il m'est arrivé il n'y a pas longtemps de croiser une de des plus grandes groupies de votre fan-club. Une de ces hystériques qui se plaisent à flotter au-dessus du trottoir, vêtues de leur mosquée miniature, plus communément appelée burqua, ce genre de femmes qui n'ont autre fonction que de pondre des chiards dont la destinée est scellée avant que leur tête ne sorte d'entre les jambes, à savoir un avenir de kamikaze, ou de fantassin pour votre guerre, dont l'appellation sainte est aussi inepte que de s'exclamer "Iroshima, mon amour!".

La vue de ce fantôme diurne me terrorisa, et me bouleversa à un point jusqu'alors jamais atteint. Que des lieux de cultes soient érigés entre deux églises catholiques ne me dérange pas le moins du monde, mais la vue d'une telle personne, soumise de gré ou de force, à la claustration dans une telle mosquée portable m'incommode pour des raisons aussi multiples que variées.

Cet exhibitionnisme de femme totalement camouflées sous leurs draps est une insulte
jetée à la face du soleil dont la chaleur n'a pas été faite, et ne sera jamais faite pour
que des personnes du genre opposé au mien refusent le traditionnel bikini, ou du
moins le décolleté sexy, élément indispensable pour un mâle, qui souhaite ne pas se
retrouver avec une mauvaise surprise une fois couché.

La raison de votre look vestimentaire, ne m'échappe pas, en effet, je n'ignore pas dans quel but il a été inventé. L'alcool a été inventé par notre Dieu chrétien pour que les moches puissent baiser, seulement, chez vous, l'alcool est interdit, et la burqa fut inventé pour pallier au même problème. Loin de produire l'effet escompté, qui est de rebuter la libido de vos bestiaux de maris, ce drap aurait plus tendance à me susurrer à l'oreille l'idée d'arracher cette bâche comme on arrache le rideau d'une cabine d'essayage en espérant trouver la cliente dans la tenue d'Eve.

Je tiens par ce même courrier à vous rappeler que votre acte de camouflage est illégal, et par conséquent passible de peines que vous ne devez nier. Que les législateurs de mon pays s'efforcent à rédiger une nouvelle loi importe peu, il est prohibé, sur cette contrée, de refuser de montrer son visage en dehors des manifestations festives que sont le carnaval, et halloween.

Ces actions que j'ai mentionnées plus haut sont autant d'atteintes à mon athéisme forcené, et à mon athéisme militant, et je vous ferais savoir que mes actions ne s'arrêteront pas là, et si je dois m'armer d'une crosse d'évêque pour vous remettre sur le droit chemin, comme le ferait frère Jean des Antomeures, je n'hésiterais pas une seule seconde. En outre, je suis tout aussi scandalisé par les superstitieux qui monopolisent l'écran de télévision, le dimanche matin, et en profitent pour se pavaner en robes d'un blanc immaculé, comme le fut, en son temps la cocuficatrice Marie de Nazareth. Les attroupements pieux autour de pseudo-divinités habillées en short et chaussette produisent tout autant le violent désir régurgiter le bol d'hosties consacrées, arrosées de miel et de lait que j'ai pris au petit déjeuner.

Dans l'attente d'une réponse, qui se fera, je l'espère, compréhensive, veuillez agréer, monsieur, l'expression de mes sentiments.

crazygollum

PS: Je précise que je vais de ce pas envoyer une copie de cette lettre à Allah, et croyez-moi, ça va chier!