Keny Arkana

Eh oui, encore du rap, mais Keny Arkana c'est ma découverte de fin d'année, j'ai acheté son album le 26 décembre (avec mes étrennes...), et franchement, je peux dire que je ne suis pas déçu, moi qui avait besoin de textes violents, contestataires, et de musique qui rend fou, j'ai été servi!

J'avais entendu parler de Keny Arkana depuis un petit moment, mais sans trop savoir de quoi il s'agissait, c'est après une écoute éclaire à Dialogues et après avoir vu les affiches du CD à la fac que j'ai décidé de l'acheter. L'univers de ce disque est extrèmement sombre, Keny y raconte sa vie qui, en 24 ans a eu le temps de se charger de blessures. Et, comme dit la FF, "avec le temps, on guérit pas, on cicatrise". Je suis plûtot d'accord, on sent tout de suite que les mots employés par arkana sont pas utilisés à la légère, son flow est sanglant, agressif.

Keny Arkana a vécu une enfance difficile à Marseille, où elle alternait entre fugues, maisons de redressement de mineurs, abandon des études très tôt. Puis, elle a décidé de faire le tour du monde en commençant par l'argentine, son pays d'origine. Par ses voyages, elle a vu un monde troublé, des pays ravagés par le néo-libéralisme, c'est ce que raconte son album, alternance entre ce qu'elle a vécu étant enfant, et ce qu'elle a vu aux quatre coins du monde. Le message essentiel qui se cache derrière chaque notes est "ne vous laissez pas faire par le système, réfléchissez par vous même et luttez!"

Elle réussi à jongler avec tout les styles: le morceau intitulé j'me barre retranscrit les pensées d'un enfant qui fugue, le texte est bourré d'ironie presque malsaine, à ce morceau suis la mère des enfants perdus, une chanson qui montre les nombreux torts que peu apporter la rue. Le morceau phare de l'album est incontestablement la rage, un rap surpuissant qui gueule contre les dirigeants du monde et tout leurs méfaits. Bref, l'album entre ciment et belle étoile de keny arkana est vraiment bon.

Enfin, je précise à ceux qui tombent sur mon blog et qui n'aiment pas le rap "par principe", je vais reprendre une phrase de keny: "je ne suis pas une rappeuse, mais juste une contestataire qui fait du rap"

(1e publication : 3/01/2007)